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jeudi, 12 janvier 2012

Bruegel, le moulin et la croix

   C'est un bien étrange film que le Polonais Lech Majewski a consacré au tableau de Pieter Bruegel, Le Portement de croix (dont une reproduction numérique en haute définition est visible ici) :

Bruegel léger.jpg

   Après une vue détaillée de la composition du tableau, on nous propose un éclairage sur certains éléments. Il y a la famille du meunier, au réveil pittoresque de laquelle on assiste, avant de voir le fils se diriger laborieusement à son poste de travail. (Beau travail sur le son.)

   Il y a aussi le ménage du peintre, avec ces enfants chahuteurs. On suit ainsi le début de journée d'une série de personnages, lors de scènes d'intérieur, un brin théâtrales, néanmoins maîtrisées.

   Le ton change avec l'arrestation puis le supplice de l'un de ces quidams. Ici, le portraitiste social se fait militant politique, dénonçant l'occupation de la Flandre par l'Espagne. Le destin de cet inconnu, emblématique de celui du territoire, est mis en parallèle avec la montée au Golgotha de Jésus. C'est le passage qui m'a le moins emballé. C'est laborieux, alors que le martyre de l'inconnu était bien mis en scène.

   On peut trouver son plaisir dans le jeu des couleurs. Le cinéaste s'est évertué à tenter de restituer la richesse picturale de l'oeuvre d'origine. Du coup, on a particulièrement soigné les costumes, qui font même un peu trop "jolis". Cela confine à l'enluminure.

   Cela reste à mon avis plus réussi que La Ronde de nuit de Greenaway, mais moins que Ce que mes yeux ont vu (de Laurent de Bartillat), qui avait choisi le biais de la fiction.

   P.S.

   Ceux que le sujet passionne peuvent se rendre sur un site où l'organisation du tableau est expliquée en détail.

21:42 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinema, cinéma, film

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