vendredi, 07 mars 2008
La Ronde de nuit
Peter Greenaway s'est consacré au peintre Rembrandt, à sa vie et à l'histoire de la création du tableau éponyme (ça veut dire que le tableau a donné son nom au film).
Le style oscille entre le biographique (avec la touche Greenaway, très près du corps, un peu glauque, mais talentueuse) et le conceptuel. La résurrection du petit monde grand-bourgeois des Provinces Unies du XVIIe siècle est réussie, dans un cadre plutôt minimaliste : certaines scènes sont du bon théâtre filmé. Les acteurs font croire à leur personnage. On a un aperçu du travail du peintre et on apprécie de voir cette toile sur un écran géant.
Le problème est que Greenaway n'a pas su choisir entre le polar d'époque et la biographie intellectuello-sensible. Du coup, cela manque d'unité, c'est souvent lourd, de surcroît long (plus de 2 heures... c'est à la mode). J'espérais que l'auteur du Baby of Mâcon avait mieux travaillé ce film et qu'il avait retrouvé un peu de la légèreté et de la verve qui ont fait le succès de Meurtre dans un jardin anglais, de ZOO, de Le cuisinier, le voleur, sa femme et son amant notamment. J'ai été déçu.
Ceux qui s'intéressent à l'artiste peuvent se tourner vers un autre film, Rembrandt, de Charles Matton, sorti il y a quelques années.
Ceux que les liens entre peinture et cinéma émoustillent aimeront Ce que mes yeux ont vu, un bon petit polar, dont j'ai récemment causé.
18:47 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
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