Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

lundi, 02 avril 2012

L'Hiver dernier

   La titre sous-entend que le film est construit sur un retour en arrière. Il faut aussi le comprendre comme l'expression "jugement dernier" : il s'agit du dernier hiver pour ce jeune éleveur attaché aux traditions et à une certaine idée de l'agriculture.

   Cependant, le réalisateur n'a pas choisi de donner un tour militant à son propos. Il est souvent contemplatif, pour le plus grand plaisir du spectateur calé dans l'un des confortables fauteuils de la salle 2 du cinéma le Club à Rodez. Les paysages sont magnifiques. Lever et coucher de soleil sont à couper le souffle. Mais il faut reconnaître que l'action n'est pas trépidante.

   On nous fait comprendre que, par son attachement aux traditions (certains diraient son entêtement), le héros Johann passe à côté de plein de choses. Il laisse ainsi filer l'occasion de rendre son élevage plus profitable et n'approfondit pas sa relation sentimentale avec la charmante Anaïs Demoustier.

   Comme le film a été tourné en partie en Aveyron, on croise quelques belles Aubrac, mélangées à d'autres races. (Il m'a semblé reconnaître des Limousines... mais je ne suis pas aussi compétent en la matière que Bruno Lemaire !) Normalement, un éleveur de races à viande du Nord Aveyron aurait dû s'engager dans une démarche de qualité (Boeuf Fermier Aubrac ou Fleur d'Aubrac). Mais le réalisateur a voulu rester dans le flou quant au territoire concerné et à l'orientation de l'exploitation. On saura juste qu'il vent ses veaux.

   Notons qu'un éleveur de La Terrisse a conseillé le réalisateur, ainsi qu'il le précise dans un entretien publié dans le dossier de presse téléchargeable sur le site de son distributeur français, Le Pacte :

film,cinéma,cinema

   Au-delà de la beauté de certaines scènes (la messe en pleine montagne, l'incendie d'un bâtiment d'élevage), le film, à mon avis, tourne à vide... et l'on sort de là un peu déçu. Si vous êtes amateur-trice de film rural, je vous conseille plutôt l'original Bovines... et surtout le fantastique polar belge Bullhead.

23:31 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinéma, cinema

Les commentaires sont fermés.