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mardi, 17 avril 2012

Les Adieux à la reine

   Voici donc la prise de la Bastille (et ses conséquences immédiates) vue du petit monde du château de Versailles. C'est principalement un film de femmes, qui tourne autour de Marie-Antoinette (Diane Kruger, émouvante), sa maîtresse Gabrielle de Polignac (Virginie Ledoyen, une vieille connaissance de Benoît Jacquot, glaciale et sulfureuse) et la lectrice de la reine, Sidonie (Léa Seydoux, étonnamment bonne).

   Le réalisateur aime les femmes. Il est soucieux de mettre en valeur tel décolleté (j'ai en mémoire une scène où la caméra se balade entre le visage -charmant- de Léa Seydoux et son avant-bras, s'attardant complaisamment sur sa jolie poitrine...), telle jambe, tel bras, telle nuque. On a donc droit à de beaux aperçus de l'anatomie de ces femmes, en particulier Virginie Ledoyen et Léa Seydoux. Celle-ci est d'ailleurs filmée comme l'était Ledoyen dans La Fille seule (vue de derrière quand elle déambule dans les couloirs de Versailles) et La Vie de Marianne (dont il est question à un moment dans le film... petit clin d’œil ?). Je me demande même dans quelle mesure la jeune actrice n'a pas copié (ou n'a pas été dirigée comme) celle qui l'a précédée dans le cœur de Jacquot.

   N'oublions cependant pas les seconds rôles. Noémie Lvovsky est excellente en madame Campan, tout comme Michel Robin en archiviste et surtout Julie-Marie Parmentier, qui incarne Honorine, une amie (très piquante) de Sidonie. Les séquences qui se déroulent dans "l'envers du décor" sont d'ailleurs les meilleures du film. On se lâche dans ces moments où ne pèse pas l'étiquette.

   Ce pourrait donc être un film épatant... s'il n'était pas orienté. Eh oui, comme d'autres avant lui, Benoît Jacquot (peut-être lié par le livre de Chantal Thomas) n'arrive pas à se dépêtrer de la fascination toute parisienne pour le monde "raffiné" de la Cour. Les parasites qui la composent sont dépeints avec une excessive indulgence, alors que les "gens normaux", le peuple, qui vit à l'extérieur, n'est montré que de manière caricaturale, presque uniquement négative.

12:30 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film

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