mardi, 22 mai 2012
Les 10 ans de l'euro (en poche)
Je viens de récupérer une drôle de pièce de 2 euros :
Il s'agit d'une pièce commémorative, française, puisque la titulature nationale varie en fonction du pays. On peut ainsi tomber sur d'autres pièces du même type :
Le paradoxe est que les deux seules références européennes sont la représentation stylisée du symbole de l'euro (au centre) et les douze étoiles du drapeau (sur le pourtour).
Les autres éléments dessinés ont valeur générale, pas spécifiquement européenne. Sous le nom de l'autorité émettrice, on trouve des bâtiments que l'on suppose d'habitation, en présence semble-t-il de végétation. Juste à côté a été placé un groupe de quatre personnes, deux adultes et deux enfants des deux sexes : la famille modèle occidentale.
On passe ensuite à un bateau (pour l'activité commerciale et les transports), puis à une sorte de gratte-ciel devant lequel un oeil avisé finira par distinguer un curieux symbole :
Il s'agit de nouveau de l'euro... et nous sommes à Francfort, devant le siège de la BCE (Banque Centrale Européenne) :
L'Euro Tower est suivie de deux imposantes éoliennes (ben oui, on soutient les énergies renouvelables, mon gars !) et d'une usine, de la cheminée de laquelle s'échappe ce qui semble être une fumée... sans doute non polluante, vu qu'il y a les éoliennes juste à côté ! Tout est question de contexte...
Les esprits curieux auront remarqué qu'au coeur de la pièce, le symbole monétaire est placé sur un globe terrestre. Les optimistes béats y verront une référence au poids mondial acquis par l'euro, les sceptiques la confirmation de l'adhésion des élites communautaires à la mondialisation libérale.
Et si l'on retourne la pièce, que voit-on ? Ceci :
Le côté pile des pièces comporte autant d'approximations qu'en 2008 : des pays non membres de la zone euro (à commencer par le Royaume-Uni, le Danemark et la Suède) sont représentés... et cela s'étend aux pays européens non membres de l'Union, comme la Norvège, mais aussi ceux de l'ex-Yougoslavie (sachant que la Slovénie est elle bien dans la zone euro).
Notons que la pièce française a été émise à environ 10 millions d'exemplaires, beaucoup moins que la version allemande (30 millions), ce qui est logique, mais aussi étonnamment moins que la version italienne (15 millions)... et que la version autrichienne, émise à 11,3 millions d'exemplaires. A ceux que le "tirage" autrichien stupéfie, précisons que le créateur du dessin utilisé sur la pièce commémorative (qui a remporté un concours arbitré par les internautes) est un certain Helmut Andexlonger... qui est autrichien. On semble avoir pensé que nombre des habitants de ce petit pays seront tentés de thésauriser l'oeuvre de leur compatriote !
20:10 Publié dans Economie | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : france, société, europe
Commentaires
Bonjour, j'ai la même pièce que celle que vous venez de décrire mais je ne comprend pas ce que l'on voit en la retournant, et je voulais savoir aussi si elle a de la valeur ou non ? Merci
Écrit par : BELARBI | mardi, 16 décembre 2014
Les pièces commémoratives sont cotées. On peut trouver certaines valeurs (à condition que quelqu'un soit prêt à les acheter) à l'adresse suivante :
http://www.cotationeuros.com/2-euros-commemoratives-20092011.php#mw999
La pièce française (de 2 euros) est cotée 6 euros, la maltaise 10 euros.
Écrit par : Henri Golant | mardi, 16 décembre 2014
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