mercredi, 13 novembre 2013
Il était temps
Camarades mâles hétérosexuels, soyons honnêtes : il est des films que l'on se résout à aller voir par esprit de conciliation... et c'est parfois source d'un plaisir inattendu ! Que celui qui n'a jamais apprécié une (bonne) comédie romantique avec Julia Roberts me jette la première bobine de pellicule !
Cette bluette sort de l'ordinaire grâce au petit argument de science-fiction qu'on lui a greffé : le personnage principal peut retourner dans son passé, le revivre... et le modifier. S'ajoute une touchante relation père-fils, qui ne cesse de prendre de l'épaisseur au fur et à mesure de l'intrigue.
Le postulat de base est un peu éculé : le héros est un jeune Anglais coincé (pléonasme ?), qui semble toutefois très bien s'en sortir dans ses études de droit (il va intégrer un cabinet d'avocats). Ses parents sont l'équivalent des bobos français : riches, décontractés, cultivés et un brin excentriques, à leur manière. J'adore le personnage de la mère, interprété par Lindsay Duncan. Signalons aussi la jolie performance de Lydia Wilson dans le rôle de Kit Kat, la soeur un peu fofolle du héros.
A partir du moment où Tim (Domhnall Gleeson, pas dément) commence à tester son pouvoir, cela devient drôle. Il est évidemment maladroit... et profite de son don pour revivre certaines situations le plus avantageusement possible ! Petit à petit, il va découvrir que, parfois, on ne peut échapper à son destin...
Sa vie sentimentale tourne autour de trois jeunes femmes : le flirt d'un soir de nouvel an, la bonne copine de sa soeur et le possible grand amour, rencontré lors d'un dîner en aveugle... dans un restaurant portant un nom français (Dans le noir si je me souviens bien). Le romantisme à la française est aussi présent à travers la grande affiche du Fabuleux Destin d'Amélie Poulain qui orne la chambre du héros. Les situations faisant intervenir ces trois personnages féminins sont inégales : soit c'est très drôle, soit cela tombe à plat, peut-être en raison d'un doublage en français pas toujours réussi.
Au niveau du scénario, on a pris soin de ne pas tomber dans la facilité. Sans complexifier l'intrigue comme dans L'Effet papillon, on a limité les possibilités d'action du jeune homme : remonter avant la naissance d'un membre de la famille en perturbe radicalement le destin. Voilà donc Tim voué (comme son père) à utiliser son talent pour améliorer le quotidien. Cela donne une belle petite histoire, à la fois délicate et morale.
21:56 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film
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