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dimanche, 16 février 2020

Nightmare Island

   Cette île cauchemardesque n'est pas une totale inconnue pour les "vieux" spectateurs, puisque le film s'inspire d'une série télévisée à succès des années 1970-1980 : L'Ile fantastique. Cependant, alors que ladite série baignait dans une ambiance plutôt bon enfant, les auteurs du film ont voulu faire pencher l'histoire du côté du film d'épouvante. Du coup, dans la salle, se côtoyaient deux publics : les "vieux" (dans mon genre) qui avaient vu la série et les "jeunes" (adolescents et jeunes adultes), sans doute habitués aux Conjuring et autres Annabelle... Bref, il y avait du blaireau et de la pétasse, amplement munis de pop-corn et de boissons sucrées à consommer le moins discrètement possible...

   La séquence introductive est à la fois mystérieuse et représentative de la suite. On y voit une jolie blonde (appelée Sloane Maddison) tenter d'échapper à l'île... mais, quand on la retrouve quelques dizaines de minutes plus tard (alors qu'on la croyait morte), on se dit qu'il y a comme un loup... (Enfin, quand on a reconnu le personnage, parce que, dans la salle, y en a un paquet qui n'ont pas compris qu'on revoyait la personne du début...)

   C'est à l'image du film. L'intrigue ménage son content de scène horrifiques, ces fantasmes pour lesquels les clients de l'île sont venus... et qui tournent mal, en général. Et puis, curieusement, alors que les principaux protagonistes n'ont pas exprimé les mêmes souhaits, certains finissent par se croiser dans leurs fantasmes respectifs. Du coup, on commence à se demander qui est vraiment dans le fantasme de qui... et puis l'on se souvient que les cinq crétins qui ont débarqué sur l'île n'ont pas payé leur séjour : ils l'ont gagné à une tombola. Bizarre...

   Cette mise en abyme des fantasmes, si elle semble avoir dérouté les spectateurs popcorniens, m'a émoustillé et contribue à rehausser l'intérêt que je porte à ce film, qui réussit à s'extirper un petit peu du chemin balisé dans lequel on voyait l'intrigue s'engouffrer.

   Au niveau de l'interprétation, c'est très moyen. Michael Pena fait peine à voir, tout comme Portia Doubleday, que l'on a vue plus à son aise sans Mr Robot. Au niveau de la mise en scène, c'est contrasté, avec un réel savoir-faire dans la réalisation de certains fantasmes qui tournent mal... et des maladresses, voire des faux-raccords. Ainsi, lors de l'arrivée des invités sur l'île, observez bien le verre de cocktail que tient le personnage de Melanie (la fausse blonde insupportable). D'un plan à l'autre, on voit apparaître ou disparaître les olives, sans raison valable (puisqu'elle ne les mange pas).

   Sans révéler la fin, je peux quand même dire que la production songe à faire de ce film soit le premier d'une franchise, soit le pilote d'une série "rebootée".

01:15 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films