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dimanche, 26 avril 2020

Léon (VOD)

   Je n'ai pas en mémoire d'avoir vu ce film de Luc Besson au cinéma, contrairement au Grand Bleu et au Cinquième Élément. Je pense que j'ai déjà dû le regarder à la télévision, mais j'en avais gardé un souvenir très flou. J'ai trouvé intéressant de me replonger dans cette histoire avec le regard d'un spectateur de 2020, qui connaît la suite de la carrière et (d'une partie) de la vie de L. Besson.

   Jean Reno est vraiment bon en tueur méthodique et mutique. L'ensemble des seconds rôles est au diapason, avec notamment un excellent Gary Oldman. La réalisation est assez fouillée. On sent le metteur en scène soucieux de trouver des angles d'attaque un poil inventifs. C'est d'un meilleur niveau que le récent Anna. De surcroît, les scènes d'action ou de tension (très bien foutues) sont souvent émaillées d'humour. On ne s'ennuie pas une seconde.

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   Il reste la grosse ambiguïté du film, qui ressort davantage de nos jours qu'à l'époque : la relation entre le tueur et Mathilda, l'orpheline qu'il recueille, incarnée avec talent par Natalie Portman alors toute jeune :

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   D'un côté, j'ai aimé le lien qui se noue entre le tueur solitaire et celle qui fait tout pour devenir son apprentie. Il commence à lui enseigner les bases du "métier", tandis qu'elle lui apprend à lire et écrire correctement. L'attachement aurait pu se limiter à une relation de type père-fille (avec l'aspect transmission professionnelle en plus), mais plusieurs scènes l'orientent dans une direction plus ambiguë. Je pense en particulier à celle du jeu de devinette, qui voit la jeune comédienne (12-13 ans à l'époque) mimer successivement Madonna et Marilyn Monroe, prenant des poses suggestives. Il y a aussi certaines scènes coupées (pas disponibles dans la VF), où la naissance d'une relation sentimentale est envisagée. Fort heureusement, le film ne va pas trop loin.

   A la décharge de Luc Besson, je me dois d'ajouter que l'hypersexualisation du personnage de Mathilda est cohérente avec le reste du film. Quant on voit de quelle manière s'habillent sa belle-mère et sa demi-sœur (dont on se demande si elles ne font pas le trottoir...), il n'est pas étonnant que la gamine soit vêtue de manière aguicheuse. Par contre, elle n'est pas vulgaire, elle.

   En 2024, le film aura trente ans... et l'on attend toujours sa suite (centrée sur le personnage de Mathilda, devenue adulte), souvent évoquée, toujours repoussée jusqu'à présent. Je crois qu'il y a un problème de droits, qui date de l'époque où Luc Besson a quitté la Gaumont pour fonder sa propre maison de production. Le projet dépend aussi beaucoup des intentions de Natalie Portman, dont l'agenda est désormais très chargé... et qui n'a peut-être plus envie de voir son nom associé, d'une manière ou d'une autre, à celui de Luc Besson.

   PS

   Vers la fin du film, dont l'action se déroule à New York, on aperçoit un équipement urbain étonnant... un téléphérique, appelé outre-Atlantique le Roosevelt Island Tramway.

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   J'ajoute qu'au XXIe siècle, quand il a fallu moderniser l'équipement, c'est l'entreprise française Pomagalski qui a été retenue.

13:19 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinema, film, films