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lundi, 17 août 2020

Belle-fille

  J'ai vu en avant-première cette comédie balisée pour un début de soirée télévisuel. Elle est coproduite par Kev Adams... mais, au générique, il y a Alexandra Lamy et Miou-Miou... donc, j'ai tenté le coup.

   La première partie pourrait être sous-titrée "la vengeance d'une blonde", la blonde étant ici Louise (Alexandra Lamy, étincelante), une quadragénaire qui découvre un peu tard qu'elle n'aurait pas dû sacrifier ses aspirations artistiques (et sa vie de femme) à son amour de jeunesse. La manière dont l'épouse trompée prend sa revanche est savoureuse, même si le trait est appuyé. De surcroît, ce début sert de fil rouge tout au long de l'histoire, le mari étant bloqué à Paris, tandis que l'épouse s'éclate (plus ou moins) en Corse.

   C'est le deuxième versant de l'intrigue, portant sur le deuil que la mère du défunt amant (d'un soir) de Louise n'assume pas complètement, reportant sur celle qu'elle considère comme sa bru toute l'affection qu'elle ne peut plus apporter à son fils préféré.

   La découverte par Louise de la "mentalité corse" donne lieu à quelques moments croquignolesques. On n'est pas loin de l'album d'Astérix consacré aux aventures du petit Gaulois dans l'Ile de Beauté.

   Et puis il y a la mère, Andréa, très bien interprétée par Miou-Miou. Elle est particulièrement touchante dans la scène se déroulant près de ce qui semble être un ancien lavoir. L'alchimie entre les deux comédiennes fonctionne. Pendant ce temps-là, à Paris, les choses dérapent aussi, entre le collègue de Louise qui a du mal à gérer l'entreprise en son absence, l'époux complètement dépassé par les événements et la fille, écartelée entre pseudo-rébellion et besoin de parents stables.

   Du coup, j'ai apprécié, avec indulgence pour quelques grosses ficelles (et deux-trois incohérences).

22:50 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

The Perfect Candidate

   Il y a un peu plus de sept ans, Haifaa Al Mansour avait été révélée au public cinéphile par Wadjda, le premier film saoudien tourné sur le territoire même de l'Arabie saoudite. Ici, on retrouve la réalisatrice avec son thème de prédilection : le droit des femmes.

   Les héroïnes sont trois soeurs, dont la mère est décédée quelques mois auparavant. Aucune d'entre elles n'est mariée, bien que les deux plus âgées soient majeures et indépendantes sur le plan financier. Elles habitent encore avec leur père, un artiste (chanteur et musicien) que l'on pourrait qualifier de "progressiste" (dans le contexte saoudien).

   La cadette organise et filme des mariages, tandis que Maryam, l'aînée, est médecin dans ce qui est appelé une clinique, mais qui serait plutôt l'équivalent d'un dispensaire. Elle ambitionne de quitter sa petite ville de province pour travailler dans l'hôpital de Riyad, la capitale. Elle est dotée d'un fort caractère.

   Tout le talent de la réalisatrice est de nous montrer le statut d'infériorité des femmes de manière assez lisse. Sur le fond, on comprend que le propos est revendicatif, mais la mise en scène donne sa chance aux personnages masculins. Le comportement des femmes est de plus montré dans toute sa diversité et sa complexité.

   Le plus cocasse dans cette histoire est que Maryam va se porter candidate aux municipales parce qu'on ne lui a pas permis de se rendre à une conférence médicale à Dubaï ! La réalisatrice force le trait en faisant de son héroïne la révélation de la campagne, menaçant la réélection d'un cacique installé là depuis des années. (Je trouve que les récents événements en Biélorussie, bien que se situant dans un contexte différent, donnent un relief particulier à cette histoire.)

   En parallèle, on suit la tournée du groupe de musiciens auquel appartient le père et la campagne de sa fille, faite de bric et de broc. Elle va se lancer avec une vidéo Youtube, puis organiser sa première réunion électorale, uniquement avec des femmes... en la couplant avec un défilé de mode ! Le plus difficile est de convaincre les hommes, dans son travail de médecin comme dans sa campagne. L'héroïne doit se montrer énergique pour tenter de changer les mentalités.

   Si vous avez l'occasion de voir ce film, ne la ratez pas !