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samedi, 15 août 2020

Light of my Life

   Produit, écrit, réalisé et interprété par Casey Affleck, ce film post-apocalyptique met en scène un père (veuf) qui tente de survivre tout en préservant l'intégrité de son unique enfant, une fille, qu'il fait passer pour un garçon. Pourquoi ? Parce que, suite à une épidémie (à laquelle son épouse a d'ailleurs succombé), l'écrasante majorité des femmes de la planète est décédée. Du coup, tout individu de sexe féminin rescapé est perçu comme une "denrée" rare...

   C'est LA menace, jamais complètement explicitée, qui pèse sur les deux héros, le papa (Casey, donc) et la fille, malicieusement interprétée par Anna Pniowsky. À l'occasion des rares rencontres que le duo fait au cours de son périple, on comprend que nombre de mâles hétérosexuels, frustrés et dépourvus de morale, feraient bien de la gamine prépubère leur jouet sexuel... Je rassure les bonnes âmes : tout cela n'est que suggéré.

   C'est la grande force de ce film, que d'arriver à créer un imaginaire puissant à l'aide d'un scénario bien écrit, une mise en scène épurée, des acteurs impeccables et des dialogues bigrement bien construits. Les conversations père/fille le soir, au coin du feu sous la tente, sont d'authentiques morceaux de bravoure.

   A ces scènes intimistes répondent les plans extérieurs, tournés en forêt ou sur la neige. Cela fait respirer cette histoire, qui sinon serait par trop oppressante. D'ailleurs, on prend le père pour un maniaque du contrôle... opinion que les retours en arrière nous conduisent à relativiser : l'épouse était le "maillon fort" du couple et lui a dû s'adapter aux circonstances. Son projet est de faire de même avec sa fille. Il s'agit donc aussi d'une histoire de transmission.

   Même si c'est un peu long, j'ai beaucoup aimé. Il vaut mieux aller voir cela plutôt que le médiocre Greenland  !

22:55 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films