lundi, 09 août 2021
Ice Road
Sic transit gloria mundi... Il fut un temps où la sortie d'un film avec Liam Neeson était un événement et occupait une impressionnante combinaison de salles. Le problème est que, depuis au moins dix ans, l'ancienne gloire irlandaise enchaîne les films d'action potables et les navets, le public ayant de plus en plus de mal à s'y retrouver. Ajoutez à cela les conséquences de la pandémie de covid (en particulier la sortie en rafales des films stockés depuis des mois dans les cartons des distributeurs) et vous comprendrez pourquoi, à part dans les métropoles, il est très difficile d'avoir accès à ce long-métrage.
Pourtant, le sujet est porteur. Le scénario s'appuie sur une réalité : le transport de marchandises, au Canada, sur des "routes de glace" (des pistes aménagées notamment sur des lacs gelés). Cela a même donné naissance, au début du XXIe siècle, à une émission de télé-réalité, "Le Convoi de l'extrême", qui a peut-être inspiré ce film.
C'est principalement une histoire de burnes. Le début nous fait découvrir le travail de mineurs couillus, dans le Grand Nord canadien. Certains de ces valeureux prolétaires vont se retrouver piégés au fond de la mine, après un "coup de grisou". Le matériel nécessaire à leur sauvetage se trouve à des centaines de kilomètres de là et, vu sa taille, il ne peut être livré que par camion. Le problème est qu'on est au début du printemps et qu'à cette époque de l'année, beaucoup de chauffeurs routiers sont en vacances. Surtout, les routes de glace sont de moins en moins sûres.
Pour ce convoi à risque, le patron couillu de la boîte de transport (Laurence Fishburne le bien nommé) a du mal à trouver du personnel compétent... et volontaire. Il sélectionne deux frères, Mike et Gurty, le premier parce qu'il en a une énorme paire (il est bien entendu interprété par Liam Neeson), le second (vétéran d'Irak atteint de stress post-traumatique) parce qu'il est un mécanicien de génie. Complètent l'équipe un cadre de la compagnie minière et... une délinquante, aux ovaires solidement arrimés. (Est-il nécessaire de préciser qu'Amber Midthunder est belle comme un camion ?) Comme, en plus, elle est issue d'une tribu indienne, on se dit que les quotas de minorités sont respectés.
À partir du moment où les trois camions sont lancés sur la piste glacée, c'est prenant. Les péripéties, mécaniques comme climatiques, sont mises en scène avec un indéniable savoir-faire... parce que péripéties il y a. Vous vous doutez bien que rien ne va se passer comme prévu, d'abord parce que la préparation d'un transport aussi risqué à la dernière minute ne peut être optimale... mais aussi parce que de curieux "incidents" vont se produire sur le parcours. Un complot est à l'œuvre, que nos vaillants conducteurs vont devoir déjouer.
Je ne vais pas survendre ce film : certaines péripéties sont un peu téléphonées et les corps à corps ne sont pas très bien chorégraphiés. (Ceci dit, les fans de Liam Neeson verront avec plaisir ce quasi-septuagénaire venir à bout d'un mercenaire surentraîné qui a trente ans de moins que lui...) Mais, dans une salle obscure, sur grand écran, la chaleur estivale revenant, c'est rafraîchissant.
12:25 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (4) | Tags : cinéma, cinema, film, films