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mercredi, 26 avril 2023

Hokusai

   Le célèbre peintre japonais a enfin droit à son biopic, qui sort chez nous dans un format raccourci (1h30, au lieu d'un peu plus de deux heures dans la version d'origine).

   Le film met l'accent sur deux époques : les années 1780, qui voient le futur Hokusai (c'est un pseudonyme) commencer à se faire connaître, et les années 1840, les dernières d'une vie remplie de peintures.

   Quelle que soit l'époque, les artistes et les écrivains ont dû composer avec la censure rigoureuse du gouvernement shogunal. On ne s'étonnera donc pas que l'histoire débute par la mise à sac de la boutique du plus célèbre marchand d'estampes tokyoïte de l'époque, celui qui, par la suite (après quelques péripéties), va lancer la carrière d'Hokusai.

   Cette introduction a le grand mérite de nous présenter le quartier des peintres et l'organisation de cette confrérie en écoles, chacune soumise à un maître. Le futur Hokusai se fait renvoyer de l'une d'entre elles, pour une raison que je ne dévoilerai pas ici.

   Pour celles et ceux qui ne connaissent pas grand chose de la vie du peintre, ce début comporte une part de mystère, puisqu'il n'est, au départ, désigné que sous sa véritable identité : lequel de ces jeunes peintres ambitieux est le futur Hokusai ?

   Un autre mérite de ce film est de nous montrer des artistes au travail, au pinceau, en noir et blanc, en couleurs. Dans la seconde partie, on voit même fonctionner en détail un atelier d'impression. C'est instructif et beau à la fois, la mise en scène s'efforçant de s'élever au niveau de son sujet. Certains plans sont de véritables tableaux.

   Les spectateurs(trices) du XXIe siècle seront aussi attentifs à la description d'une société patriarcale, où les femmes (adultes) sont soit des épouses soumises soit des prostituées. Je vous laisse imaginer desquelles les peintres se sentent les plus proches...

   L'une des exceptions à la règle est la propre fille d'Hokusai, que l'on découvre dans la seconde moitié du film. Bien qu'elle ait déjà eu l'honneur d'un long-métrage animé (Miss Hokusai) il y a quelques années, il est regrettable que son personnage occupe si peu de place.

   Dans la seconde partie (plus courte que la première), on retrouve le peintre très âgé, veuf, vivant avec sa fille et conservant des disciples. En dépit de ses problèmes de santé, il continue à peintre. C'est sa raison de vivre.

   L'histoire se conclut par un beau parallèle pictural.

   P.S.

   Dans mon cinéma CGR (à Rodez), j'ai reçu avec mon ticket d'entrée une reproduction de la célèbre Vague :

Hokusai 2.jpg

   P.S. II

   A celles et ceux qui souhaiteraient en savoir plus sur la vie du peintre, je conseille la lecture d'un (gros) manga, de Shôtarô Ichinomori :

Hokusai 3.jpg

   Toute la vie du peintre y est racontée, sans rien négliger, ni de son caractère, ni de ses difficultés, ni de son goût pour les belles jeunes femmes...

Commentaires

Lorsque je suis arrivée hier la salle était complète... je me suis retranchée sur Le jeune Imam (très bien).
Je vais tenter aujourd'hui mais je n'aurai pas droit à mon estampe :-('

Écrit par : Pascale | jeudi, 27 avril 2023

Je ressens (pour une fois) l'avantage d'habiter une ville à la cinéphilie modérée : nous n'étions que dix pour voir "Hokusai"... et c'est déjà beaucoup pour un tel film.

Écrit par : Henri G. | jeudi, 27 avril 2023

Je suis à Nancy. Je crois que la perspective d'avoir unr affiche a attiré du monde. La salle était petite. Aujourd'hui j'ai trouvé une place sans difficulté. Le film est BEAU.

Écrit par : Pascale | jeudi, 27 avril 2023

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