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jeudi, 12 octobre 2023

Expend4bles

   Expendables, c'est, pour moi, le souvenir d'un film maté dans une chambre d'hôtel climatisée, au cours d'un déplacement professionnel, un début d'été caniculaire, il y a des années. Je me trouvais dans une zone périphérique peu animée... et je n'avais pas envie de ressortir, vu la chaleur qu'il faisait. Va donc pour le bouquet de chaînes d'un célèbre groupe privé. Ce soir-là, l'un des films de la franchise était diffusé. Je me suis endormi avant la fin de la première demi-heure...

   Mais, ce coup-ci, alléché par une bande-annonce promettant bastons spectaculaires et humour facile, j'ai tenté l'aventure de la salle obscure (avec une séance en version originale sous-titrée).

   Le début est percutant. Il est censé se dérouler en Libye (et pas en Lybie, contrairement à ce qu'annonce l'incrustation)... et ça dépote. Le nouveau méchant est impitoyable, organisé et maîtrise les arts martiaux.

   Ça tombe bien, parce qu'en face, la troupe de contractuels (vieillissants) de la CIA compte un certain Christmas (alias Jason Statham) dans ses rangs. Dans cet épisode, le grincheux acariâtre prend le pas sur Stallone et nous régale de quelques bagarres particulièrement bien chorégraphiées.

   Avis aux âmes sensibles : c'est hyper-violent et graphiquement très sanglant. Mais il ne me déplaît pas de voir cette bande de corsaires des temps modernes dézinguer plusieurs centaines de terroristes et trafiquants en tous genres.

   Les cascades sont top et les effets spéciaux plutôt corrects (mais un peu trop visibles). On y a sans doute mis plus d'argent que dans le scénario, parce que j'avais deviné qui était le fameux Ocelot (le mystérieux patrons des terroristes) au bout d'un gros quart d'heure.

   Il reste l'humour, pas d'une grande subtilité, mais efficace. Les gros bras de la troupe n'arrêtent pas de se chambrer. Soyez aussi attentifs aux détails de certaines scènes. Ils sont parfois croustillants, comme le support où la bague de Barney (Stallone) a été fixée après que celui-ci l'a perdue lors d'un pari.

   Après une journée de boulot et un bon repas, un soir, ça détend.

23:27 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Marie-Line et son juge

   C'est le titre du nouveau film de jean-Pierre Ameris, dont j'avais apprécié Les Folies fermières, sorti l'an dernier. J'ai aussi été attiré par la présence de Michel Blanc au générique. Le risque était qu'il incarne un personnage un peu trop proche de ce qu'on a vu au printemps dernier dans Les Petites Victoires. Ici, le travailleur manuel retraité et illettré cède la place à un juge bien actif, veuf (quasi) inconsolable et un brin alcoolique.

   Dans des circonstances que je me garderai bien de révéler, cet homme cultivé, gagné par la misanthropie, entre en contact avec une jeune serveuse, fille d'un docker victime d'un accident de travail, déscolarisée, un peu paumée, mais tenaillée par l'envie de vivre pleinement sa vie.

   Concernant ce personnage, je n'ai pas aimé le début ; je n'ai pas cru à la naissance de cette improbable histoire d'amour, où les ellipses semblent masquer la difficulté d'insérer des scènes crédibles.

   En revanche,  quand cela se gâte, en particulier quand devient patent le fossé culturel qui sépare Marie-Line de l'entourage de son nouveau petit copain, j'ai trouvé cela plutôt bien fichu, correctement joué et mis en scène.

   Petit à petit, on découvre les antécédents d'une ancienne bonne élève, traumatisée par la mort de sa mère et la dégringolade (physique et mentale) de son père, auquel elle est liée par une étrange relation, mélange d'incompréhension et de dépendance mutuelles. Dans le rôle du paternel, Philippe Rebbot est très bon.

   La réalisateur semble avoir voulu brosser le portrait d'une sympathique "cassos", qui déploie des efforts maladroits pour tenter de s'en sortir... et aurait besoin d'un coup de pouce, sans trop oser le demander. De son côté aussi le juge aurait besoin qu'on l'aide... mais il est trop fier (et acariâtre) pour le reconnaître... du moins au début. Dans le rôle de Marie-Line, Louane est crédible, son physique (empâté par rapport à ses débuts dans La Famille Bélier) se révélant un atout. A l'image de bien des jeunes femmes issues de milieux populaires, c'est une adepte de la malbouffe (ou, du moins, elle mange peu équilibré), avec les conséquences qu'on devine sur sa silhouette.

   L'histoire semble suivre un chemin balisé, avec deux personnages qui vont se découvrir, s'apprivoiser, s'engueuler, s'entraider... Cela nous réserve beaucoup de moments cocasses, qui reposent principalement sur les postures de l'acteur Blanc et les réflexions parfois brutes de décoffrage de la serveuse, devenue chauffeur... en attendant mieux.

   Ce film est une agréable petite chose, dont on sort de bonne humeur.

19:11 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinema, film, films