mercredi, 06 novembre 2024
L'euro bulgare
Je me suis récemment déplacé loin de l'Aveyron, pour des raisons familiales. Au retour, j'ai fait une pause dans une boulangerie proposant un espace de restauration. J'ai réglé ma commande avec un billet, glissé dans une caisse automatique. Dans un premier temps, je n'ai pas prêté une attention particulière aux pièces qui composaient le rendu de monnaie. Plusieurs avaient le même aspect, celui de pièces de deux euros. Ce n'est que bien plus tard, sur une aire d'autoroute, au moment de régler un café, que j'ai pris conscience que, parmi mes pièces de deux euros, une sortait du lot.
L'objet est bien bicolore (et bimétallique : composé de cuivre et nickel), mais il s'agit d'une pièce de monnaie bulgare qui, au taux de conversion actuel, vaut... seulement un euro. J'ai donc été escroqué de la même somme, par la caisse automatique de la boulangerie ! Voyons ce qui se trouve à l'avers :
La personnalité représentée est Païssii de Hilendar, un moine (orthodoxe) et historiographe bulgare du XVIIIe siècle (1722-1773), à une époque où la Bulgarie n'existait plus, passée depuis la fin du Moyen-Age sous la domination ottomane. (Païssii a d'ailleurs contribué à la "Renaissance bulgare", un mouvement qui allait déboucher sur l'indépendance de la Bulgarie.)
Le risque de confusion est accentué par le fait que la Bulgarie, bien partie pour devenir le 21e État membre de la zone euro (peut-être en 2025), a déjà prévu la frappe de nouvelles pièces, la future de 2 euros ressemblant trait pour trait à celle de 2 leva :
20:45 Publié dans Economie, Société, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : économie, europe, union européenne
Commentaires
Bien joué de la part de la boulangerie.
Ça te fait un jeton de caddie en plus.
Écrit par : Pascale | jeudi, 07 novembre 2024
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