Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

dimanche, 13 juillet 2025

L'homme au (grand) slip rouge

   Douze ans après Man of Steel, était-il nécessaire de re-relancer la saga Superman ? Pas vraiment, affirment les cinéphiles qui en ont vu des vertes et des pas mûres dans ce domaine. Bien sûr que oui, répondent les producteurs, la bave aux lèvres.

   Alors, on prend les mêmes et on recommence ? Pas tout à fait, puisqu'au grand brun musculeux qu'était Henry Cavill a succédé David Corenswet, qui est grand, brun... et très très musclé.

cinéma,cinema,film,films

   Les deux acteurs pourraient passer pour des frères... mais avez-vous noté la différence de costumes ? En 2013, Zach Snyder avait quelque peu innové. (C'était aussi l'époque où Warner-DC essayait de donner un ton plus adulte à ses films de super-héros.) En 2025, retour au costume traditionnel. On nage en pleine nostalgie, confirmation étant attendue bientôt avec Les 4 Fantastiques. (Je compte sur les estivaliers pour vérifier si, cet été, sur les plages, les messieurs ont massivement adopté le slip de bain écarlate.)

   Quoi qu'il en soit, dès le début du film, Superman se fait voler la vedette par... Superdog... Krypto de son véritable nom. Il n'est pas le chien du super-héros, mais celui-ci en a (temporairement) la garde. Il faut attendre longtemps avant de découvrir à qui M. Muscles rend aussi obligeamment service...

   Krypto est donc un chien doté de super-pouvoirs... mais il est aussi super-câlin, super-bondissant... super-casse-couilles en fait... Je l'adore ! Il donne du tonus à certaines scènes un peu plan-plan et c'est une source de gags. (Il y a trois ans, il avait eu droit à son film d'animation.)

   L'autre proche de Superman est bien entendu Loïs Lane (Rachel Brosnahan, récemment vue dans The Amateur). Je fais partie des personnes qui, entre les bandes dessinées, les séries, les longs-métrages et les œuvres d'animation ont déjà vu quantité d'incarnations de ce "couple mythique". Celui-ci n'est ni le pire ni le meilleur. J'ai toutefois été un peu gêné par l'une de leurs conversations, celle qui prend la forme d'une vraie-fausse entrevue entre Superman et la journaliste. Sur le fond, la confrontation de deux positions était intéressante (en gros le partisan de la démocratisation par la force contre la défenseuse acharnée des droits constitutionnels), mais j'ai trouvé cela mal écrit (dans la VF) et mal mis en scène (voire pas très bien joué, notamment de la part de Corenswet).

   Heureusement, entre deux scènes de dialogues (souvent inintéressants), il y a de l'action. Et des effets spéciaux. Un tas d'effets spéciaux. C'est vraiment bien foutu et, de surcroît, c'est parfois très beau à voir sur grand écran, comme cette scène de baiser aérien, sur un fond luminescent.

   Et les méchants dans tout ça ? Eh bien ils sont moches et ils constituent une belle bande d'ordures, dont on espère que le héros finira par se débarrasser. En tête de liste se trouve le "nouveau" Lex Luthor. Nicholas Hoult s'est fait la boule à zéro et, ma fois, il est assez convaincant. Il s'appuie sur deux acolytes génétiquement modifiés. L'identité de l'homme demeure longtemps mystérieuse... et c'est une sacrée surprise quand on la découvre. James Gunn n'en fait toutefois pas grand chose, à part des rafales de coups de poings. Je l'ai connu plus inspiré avec The Suicide Squad et Les Gardiens de la galaxie. Il a d'ailleurs ramené de ce dernier film un invité surprise : François Nathan Fillion (ex-Castle, aujourd'hui Rookie de Los Angeles), doté d'une coupe de cheveux que je ne souhaiterais pas à mon pire ennemi ! Fillion incarne Green Lantern, qui compose, avec deux (puis trois) acolytes, un groupe de super-héros de deuxième division (au départ). La ringardise est assumée, parfois comique. A noter que cette "équipe B" prend du galon au cours de l'histoire. Je me demande si la production n'a pas en tête le lancement d'un nouveau "produit dérivé" (en plus de celui qui est suggéré en toute fin d'histoire).

   Du coup, c'est assez plaisant, en dépit de l'ennui suscité par certaines scènes de dialogues et de l'abus d'un schéma (très) conventionnel : on place le héros au fond du trou et le monde au bord du gouffre... et, bien entendu, tout finit par s'arranger.

   P.S.

   Deux scènes bonus nous sont proposées, dont une à la toute fin du générique.

20:58 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Écrire un commentaire