vendredi, 30 juillet 2021
The Suicide Squad
En ajoutant l'article défini, la Warner retente le coup avec son équipe d'anti-super-héros, cinq ans plus tard. De la distribution principale d'origine ne restent que Viola Davis (en directrice d'agence sans scrupule), Joel Kinnaman (en boy-scout bodybuildé), Jai Courtney (un délinquant adepte du boomerang) et, surtout, Margot Robbie, de nouveau dans la peau d'Harley Quinn, un an après Birds of Prey.
L'histoire débute dans une prison, dans une cour de promenade, où l'on découvre l'un des personnages "à haut potentiel". J'aime beaucoup la manière dont cette scène est réalisée : ce n'est pas parce que la prod' a dépensé des dizaines de millions en effets spéciaux qu'il ne faut pas travailler la mise en scène ! Et puis... cela se conclut de manière "politiquement incorrecte". À un moment, on comprend que le personnage a une idée en tête. Les scénaristes ont-ils osé ? se demande-t-on. Oui !
C'est à l'image du film, à la photographie chiadée et au ton mal élevé. Ainsi, une délicate petite brune évoque la possibilité d'introduire des rats dans l'anus d'un scientifique, tandis qu'Harley Quinn n'hésite pas à révéler la cause de son retard : un passage par les toilettes, pour la grosse commission... Amis de la délicatesse, bonjour ! Comme les messieurs ne sont pas en reste (l'un d'entre eux se baladant le soir en slip kangourou), c'est assez fendard.
Tout en recyclant les codes du film de super-héros, celui-ci se positionne comme un anti-Marvel (ce qui ne manque pas de sel, quand on sait que le réalisateur, James Gunn, est celui des Gardiens de la galaxie). Ainsi, c'est un Noir et non un Blanc qui va diriger l'équipe, dans laquelle on distingue une sorte de Captain America (le mal nommé Peace maker)... mais en nettement moins sympathique. Il est incarné par John Cena, dont les gros muscles sont aussi à l'affiche de Fast & Furious 9.
De son côté, au vu de la sorte d'armure qu'il porte, l'ancien tueur à gages Bloodsport (Idris Elba, chargé de remplacer Will Smith, qui n'a pas rempilé) pourrait être un succédané d'Iron Man. Complètent le groupe un homme-requin aussi balèze qu'Hulk (mais anthropophage) et un type indéfinissable, qui balance... des pastilles !
Attention toutefois : le début est trompeur. Les spectateurs sont (presque) mis dans la position des habitants d'une île. Dans un premier temps, on nous immerge dans un arc narratif... que l'on finit par voir sous un autre angle, un peu à l'image de ce qui est présenté dans Deadpool 2 (le plus DC des Marvel).
Le scénario est narquois à un point tel que je ne peux pas raconter en détail. Sachez néanmoins que, lorsque l'équipe finale est constituée, elle engage son premier véritable combat contre un adversaire sur lequel elle se trompe grandement. C'est savoureux, après coup !
L'humour est souvent présent, en particulier quand Harley Quinn est à l'écran. J'ai adoré la parodie de romance entre la garce blonde et le nouveau dictateur... ainsi que sa conclusion. Il vaut mieux ne pas contrarier l'ex-patineuse, qui a des valeurs ! Quant à son évasion, c'est est une véritable symphonie sanguinaire...
Les amateurs de crânes éclatés, de membres arrachés et de giclées de sauce tomate sont servis par les péripéties de l'intrigue. La petite armée d'un dictateur centre-américain fournit une pelletée de victimes convenables. (Au passage, le scénario, s'il ridiculise les combattants latinos, dénonce la politique étrangère états-unienne.) Cependant, au sein d'une tour fortifiée, se trouve un ennemi autrement plus dangereux : une créature extra-terrestre, jusque-là prisonnière, mais qui, bien entendu, va parvenir à se libérer.
Le combat final est mi-héroïque mi-parodique, les membres du commando affrontant une créature aussi gigantesque que ridicule... mais bigrement redoutable. (Je pense que la séquence du combat, en zone urbaine, est un décalque ironique d'un des Avengers, alors que les avatars de la créature sont une référence à Alien.) Cette dernière partie est assez prévisible (en particulier concernant le rôle joué par Harley Quinn), mais on passe toujours un bon moment.
P.S.
La musique, plutôt rock'n'roll, est sympa !
P.S. II
Deux scènes supplémentaires encadrent le générique de fin. Chacune voit le retour à la vie d'un des personnages présumés décédés...
00:02 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Commentaires
Du gros son, de la baston... quel ennui !
Heureusement il y a Harley.
Et franchement qu'est-ce qu'on en a à faire que la belette ressuscite ?
Écrit par : Pascale | lundi, 02 août 2021
Ce film-ci est pourtant (pour moi) meilleur que le premier "Suicide Squad". C'est peut-être dû à la place qu'Harley Quinn a prise dans l'intrigue (ce n'est plus la bimbo amoureuse d'un Joker pathétique), mais aussi à la mise en scène, plus élaborée que dans le précédent opus.
Écrit par : Henri G. | mardi, 03 août 2021
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