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samedi, 12 février 2011

Coup de tonnerre à Entraygues-sur-Truyère

   On l'apprend par un article de La Dépêche du Midi de ce samedi : le collège privé d'Entraygues va fermer à la fin de l'année scolaire ! C'est la conséquence du trop faible nombre d'élèves inscrits... et aussi de la concurrence d'autres établissements.

   C'est le non-dit de l'affaire. On peut en comprendre l'un des éléments du contexte grâce à la carte des établissements aveyronnais publiée sur le site de l'académie de Toulouse :

politique,actualité,élections cantonales

   Ainsi, le collège (privé) d'Entraygues devait faire face à la concurrence d'au moins deux établissements publics : le collège de Saint-Amans-des-Côts (situé à moins de vingt minutes) et celui d'Espalion (à environ trois quarts d'heure), ville qui héberge aussi un établissement privé. On peut aussi penser que le sud du bassin de recrutement d'Entraygues devait être un peu soumis à l'influence des collèges de Marcillac-Vallon.

   La nouvelle tombe en pleine campagne des cantonales, qui promettait déjà d'être assez animée, comme je l'ai écrit il y a peu. Du coup, à droite, on fait la gueule. La région est pourtant représentée par un conseiller général qui fait partie de la majorité départementale et le député de la circonscription, Yves Censi (qui a récemment succombé à la tentation africaine), est membre de l'UMP et spécialisé notamment dans les questions d'éducation. A la lecture de l'article publié par La Dépêche, on comprend à demi-mots qu'il a peut-être puisé dans sa réserve parlementaire pour aider le collège.

   Cela n'a pas suffi.

   On remarque toutefois que le président du Conseil général n'est pas présent. Il n'a peut-être pas envie d'être associé à une mauvaise nouvelle. Il semble actuellement plus préoccupé par le Salon de l'Agriculture, où l'Aveyron sera, comme de coutume, dignement représenté.

   Du coup, on pourrait se demander si Jean-Claude Luche n'a pas lâché ses alliés en rase campagne. L'article de La Dépêche cite Yves Censi, qui déclare : "la vision n'a pas été partagée par tous les responsables ; une entreprise de dénigrement a été menée." Cela pourrait viser des personnes du canton qui n'ont pas voulu soutenir un établissement privé, même local. Cela pourrait tout aussi bien être une flèche à destination de Jean-Claude Luche, jugé insuffisamment combatif sur ce sujet. Il garde peut-être ses forces pour le collège privé de sa commune, Saint-Geniez-d'Olt : avec 72 élèves pour l'année 2010-2011 (contre 48 pour celui d'Entraygues-sur-Truyère), il n'est pas sorti d'affaire. (Le collège public de Saint-Geniez semble plus à l'abri, avec 94 élèves... mais c'est le moins rempli du département, comptant vingt élèves de moins que celui de Mur-de-Barrez !)

   Comme quoi la politique nationale interfère bien avec ces élections locales...