vendredi, 16 novembre 2007
7h58 ce samedi-là
Ce polar a été souvent comparé au dernier film de Woody Allen (Le Rêve de Cassandre). La raison en est que les deux intrigues reposent sur un "crime" (au sens anglo-saxon du terme), oeuvre de deux frères, l'un ayant les nerfs un peu moins solides que l'autre. Pourtant, là s'arrête la ressemblance.
En effet, le film de Sidney Lumet est plus "chiadé" au niveau de la réalisation, alors que Woody (si c'est bien lui qui a mis en scène le rêve) nous a livré une sorte d'épure, ce qui, d'ailleurs, a déconcerté pas mal de monde. On retrouve cela au niveau du montage. Le Woody est linéaire, alors que le Lumet est haché de retours en arrière ma foi très réussis : cela donne du rythme et éveille la curiosité du spectateur.
Le film de Lumet recours donc moins aux dialogues que celui de Woody, parfois trop bavard. On peut juger le Lumet plus abouti : la mise en scène fait passer davantage de choses. Il est plus noir aussi, puisque le crime en question frappe au coeur de la famille, ce qui n'était pas prévu par les deux lascars. Par contre, la suite de l'histoire est très prévisible, ce qui nuit un peu au suspens. (L'enjeu n'est pas le même dans Le rêve de Cassandre.)
Dans les deux cas, l'interprétation est bonne voire très bonne. Dans le Woody, le niveau est plus égal : en gros ils sont tous bons. Ce n'est pas tout à fait le cas dans 7h58. Philip Seymour Hoffman (qui a déjà fait ses preuves) écrase les autres. Si vous voulez voir un grand acteur en action, franchement, allez voir ce film. Par contre, ceux qui l'entourent m'ont paru parfois mal dirigés. Le film est trop pleurnichard. Quand vous ajoutez la musique de circonstance aux scènes larmoyantes (Hoffman réussit bien la sienne, ceci dit), cela fait un peu "trop".
14:45 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
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