dimanche, 27 janvier 2008
La nuit nous appartient
Je n'avais pas vu le film à sa sortie immédiate... et il est parti. J'ai récemment eu l'occasion de le voir en version originale sous-titrée. J'ai tenté l'expérience, alors que le sujet, à la base, ne me botte pas.
La première partie du film n'a fait que confirmer mes craintes : c'est clinquant et truffé de clichés. Les policiers sont dévoués, à cheval sur les valeurs ; les mafieux sont très bien organisés, avec une apparence de respectabilité ; les filles sont jolies, s'habillent comme des péripatétitiennes friquées et le héros se la pète dans cet univers de paillettes.
A partir du moment où le frère se fait tirer dessus, les clichés commencent à se retourner. Le frangin superficiel se révèle courageux et intègre, la femme amoureuse et fidèle devient distante, le flic modèle ne tient plus la route, le père si fort n'a plus la maîtrise de la situation et les mafieux propres sur eux se révèlent être des ordures.
C'est de surcroît habilement filmé. Le réalisateur James Gray exprime son talent dans une palette assez large de situations : en intérieur (hangar, boîte de nuit, commissariat, appartement familial, chambres d'hôtel) comme en extérieur (dans la rue, sur le trottoir ou sur la route -avec une bonne séquence de poursuite, à la campagne... magnifique séquence dans les blés à la clé).
Au niveau de l'interprétation, je relève tout particulièrement la performance de Robert Duvall, criant de vérité en patriarche polono-américain, et Mark Wahlberg, surprenant. Les méchants sont aussi très bien joués. Par contre, Joaquin Phoenix m'est apparu être le point faible, ce qui est gênant vu que c'est le "héros". Une limite qui n'empêche pas le film d'être très prenant, tendu, sur le fil du rasoir.
16:40 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma
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