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vendredi, 25 janvier 2008

Sweeney Todd

   Quand on n'a pas fréquenté de salle obscure depuis un petit moment, l'idéal est d'y replonger pour une valeur sûre. C'est donc parti pour le dernier film de Tim Burton, sur lequel je n'avais auparavant quasiment rien lu : je ne savais même pas que c'était chanté !

   Commençons donc par les chansons, qui occupent une telle place dans l'intrigue qu'il a été jugé pertinent de les laisser telles quelles (avec un sous-titrage) dans la version française. Riche idée ! Comme les autres "dialogues" ne sont pas très abondants, j'ai donc eu droit à une semi-version-originale. Il m'a fallu presque un quart d'heure pour m'habituer au procédé... d'autant plus que c'est au début que l'on entend, à mon avis, les moins bonnes chansons : celle de la fille du héros coincée dans sa chambre et celle de son prétendant, toutes deux d'une niaiserie assez confondante. Heureusement, la suite n'est pas du même aloi. J'ai particulièrement aimé la séquence de joute entre les deux barbiers, sur la place publique.

   Les décors sont d'une grande beauté, qu'ils soient "naturels" ou numériques. L'équipe de Burton a réussi à ressusciter un Londres victorien sale et fascinant. De surcroît, il manie toujours aussi bien la caméra (je pense en particulier à un travelling avant zigzagué de toute beauté), même s'il a parfois tendance à se regarder tourner. On le lui pardonne sans problème : lui, au moins, il est bon. Le numérique semble avoir été particulièrement utilisé pour les effets "saignants". C'est impressionnant... et d'une violence inhabituelle chez l'auteur de Edward aux mains d'argent. Je pense qu'il aurait fallu restreindre le public aux 16 ans et plus.

   Les acteurs sont remarquables. Johnny Depp est parfait en beau ténébreux, doté d'un pouvoir quasi maléfique. Helena Bonham Carter est étincelante (c'est le deus ex machina du film, en fait), tour à tour amoureuse, glauque, triviale, inquiétante... et quelle bonne cuisinière ! Sacha Baron Cohen, frisettes et moule-poutre ostensibles, cachetonne avec talent. Alan Rickman ne laisse pas sa part au chien, même si j'ai eu du mal à oublier Severus Rogue. Il forme un duo percutant avec Timothy Spall (qui a récemment incarné une autre enflure dans Il était une fois).

   Au final, c'est un film brillant, virevoltant même, souvent drôle mais assez triste sur le fond. Burton y malaxe la pâte humaine et les sentiments qui la meuvent : amour, désir, rancune, appât du gain. Toutefois, l'ouvrage me paraît incomplet : il lui manque une séquence d'introduction (avec l'évasion du barbier) et une scène de conclusion, avec deux des personnages (je ne vous dirai pas lesquels)... en bonus sur le DVD ?

 

PS

Ma petite Little, tu peux te précipiter à cet excellent cours de cuisine...

14:20 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

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