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jeudi, 29 janvier 2009

Johnny mad dog

   Voilà une production française, tournée principalement en anglais (ou dans un salmingondis qui mêle l'anglais aux dialectes locaux) au Liberia. Il est bien entendu question des enfants-soldats. Si ce n'est pas le premier film à traiter le sujet, c'est par contre celui qui en donne sans doute la vision, de l'intérieur, la plus fidèle à la réalité. (De surcroît, il s'inspire d'un bouquin.) Celle-ci nous est d'ailleurs directement balancée à la fin, sous formes de photographies prises au Liberia, des années 1980 à 2003.

   Il y a donc un souci documentaire dans ce film, où d'anciens enfants-soldats jouent leur propre rôle, ou un rôle s'approchant de ce qu'ils ont connu. Ils sont excellents. C'est criant (hurlant même) de vérité. La violence prend souvent un tour comique, ou plutôt grotesque : on manque de s'entretuer pour la possession d'une truie, on se déguise (l'usage des robes et des perruques complétant parfois de manière surprenante le choix d'un "nom de guerre" à vocation virile), on accuse les autres de ce dont on se rend soi-même coupable. Le film suscite un malaise profond, tant il est choquant de voir ces pré-ados et ces ados perpétrer une foule de crimes, en toute impunité. Ils sont bien évidemment manipulés par ceux qui tirent les ficelles, les chefs de guerre qui leur font faire le sale boulot. Certaines des plus belles scènes voient les chefs préparer mentalement leurs troupes, usant de leur charisme, de l'effet de groupe, des drogues et, au besoin, de pratiques rituelles.

   Le scénario fait se croiser deux destins, celui du chef de la petite brigade et celui d'une jeune fille qui va tour à tour tenter de sauver son petit frère, son père et une orpheline. Son mutisme et sa ténacité contrastent avec l'exubérance et la versatilité de la plupart des apprentis mercenaires. Le face à face final des deux héros, auquel on s'attend un peu, est mis en scène avec brio.

   De manière générale, c'est brillamment filmé. Le début m'a fait un peu peur, avec ce montage haché, puis cela s'arrange. Le réalisateur est très soucieux des corps. Je le sens fasciné par la musculature de ces adolescents, comme par les formes des jeunes femmes. C'est filmé près des corps, on distingue bien les grains de peau. C'est joli, un peu esthétisant parfois... mais, heureusement, pas complaisant : de la scène "d'amour" se dégage plus de beauté que de celle du viol, alors qu'au départ on pouvait nourrir quelques craintes.

   Au passage, le film égratigne l'O.N.U., dont l'action humanitaire a montré ses limites. Les leçons n'en ont hélas pas été retenues, si l'on regarde (par exemple) ce qui se passe depuis des années en République Démocratique du Congo...

22:38 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

jeudi, 15 janvier 2009

Les Bureaux de Dieu

   ... En direct du paradis ? Non, du planning familial ! C'est une fiction documentaire de Claire Denis : le scénario et les dialogues sont inspirés de l'expérience de plusieurs centres du planning familial, alors que les situations montrées par le film ont été jouées par de vraies actrices, connu-e-s pour les conseillers-ères, peu connues pour les "patientes".

   Il y a une volonté forte de "donner chair" (et rendre hommage) à ces conseillères du planning familial, à travers des comédiennes charismatiques comme Nathalie Baye, Nicole Garcia, Béatrice Dalle, Marie Laforêt, Isabelle Carré, qui, ici, donnent leur nom et leur talent sans trop occuper le devant de la scène, puisqu'elle doivent incarner des personnages dont la principale qualité est l'écoute. On appréciera aussi la participation de Michel Boujenah en médecin paternaliste et d'Emmanuel Mouret en conseiller conjugal stagiaire fougueux et maladroit. (Perso, si le charme de Nathalie Baye ne me laisse pas indifférent, je kiffe à donf Rachida Brakni.)

   Vous aller me dire, rien de neuf sous le soleil. En fait, si : face à ces grosses pointures, les acteurs peu connus font en général excellente impression. Bon, il est vrai que parfois, le film se voulant aussi didactique (il véhicule de manière claire des messages sur la contraception, l'avortement ou tout simplement la biologie féminine), des répliques peuvent ressembler un peu trop à des extraits de plaquettes d'information. Mais, au-delà de cette (légère) maladresse, l'interprétation des "patientes" est très bonne.

   La première heure passe comme un rêve : on découvre chaque "conseiller", en général face à des cas plutôt classiques : un retard de règles, un conflit mère-fille, la prise de la première pilule pour une mineure, le souci de la virginité dans un couple. On remarque la forte présence de populations à l'ascendance maghrébine, le film posant, avec délicatesse, la question de l'adaptation de moeurs patriarcales à une société permissive (ben la nôtre, quoi).

   Vers la fin de la première heure, j'ai senti comme un coup de mou (à moins que ce ne soit ma propre fatigue). Puis ça redémarre, avec une série de cas plus lourds. Il est notamment question d'I.V.G. tardives, voire très tardives, voyage en Espagne à la clé. Il y a celle qui sort d'un asile, qui ne croyait pas pouvoir tomber enceinte, la mineure d'origine portugaise, dont personne ne soupçonnait la grossesse, la femme mariée infidèle prise dans un double piège et la Bulgare très digne, à l'accent fascinant.

   La force du film est de faire passer le non-dit : chaque cas recèle des complications qui n'apparaissent qu'avec le dialogue, lui-même porteur de solutions. Nos conseillères en avortement jouent ici un peu le rôle d'accoucheuses socratiques. La mise en scène nous fait davantage toucher du doigt l'intériorité des personnages, la pièce la plus intime étant paradoxalement le balcon (ça, c'est du Claire Denis), où l'on s'isole (ou se réunit) pour fumer. La musique jazzy accompagne le grouillement humain comme les tourments intérieurs. Un chouette film, quoi !

23:07 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma

jeudi, 08 janvier 2009

Adieu, George W. Bush

   ... et bon vent ! Dans quelques jours, Barack Hussein Obama va pouvoir uriner et déféquer en patron à la Maison Blanche, alors que le demi cow boy inculte et bigot va peu à peu regagner le sous-bois de l'histoire d'où il n'aurait jamais dû émerger. Ceci dit, il faut le reconnaître, l'encore président nous a valu quelques moments de franche gaité, le moindre desquels n'étant pas la "révolte des chaussures" à Bagdad :

http://www.lepoint.com/actualites-technologie-internet/at...

   Sur ce site, vous pouvez retrouver la célèbre séquence, au cours de laquelle Mountazer al-Zaïdi a lancé un nouveau sport appelé à devenir olympique... et peut-être effrayé ses voisins à cause de l'odeur qui a émané de ses pieds soudainement libérés de leurs gangues de cuir.

   Le bas de la page propose l'un des jeux dits de la chaussure. Attention, il s'agit d'être vif-ve, l'ancien gouverneur du Texas ayant gardé de bons réflexes !

lundi, 05 janvier 2009

De l'utilité des pets

   Toujours à la recherche de ce qui peut faciliter la vie de mes contemporains, je me suis penché sur un sujet qui risque d'avoir été abordé au cours des récentes agapes de fin d'année, à l'occasion desquelles l'on est amené à consommer nombre d'aliments propres à provoquer diverses émanations gazeuses.

   La question est : comment rentabiliser ces expulsions souvent sonores, parfois très malodorantes ?

   Un bienfaiteur de l'humanité a eu une idée que je qualifierai d'éclairante...

http://www.koreus.com/video/pet-flamme.html#

   Bon, d'accord, il y a sans doute un trucage... alors que, dans ce film-ci, tout me semble "naturel"... à couper le souffle ! Attention, c'est en anglais ! "Make a wish"...

http://www.metacafe.com/watch/1056683/le_petoman_souffle_...