lundi, 29 juin 2009
Dans la brume électrique
Fête du cinéma, acte II. Cette manifestation est l'occasion de voir des films que l'on a ratés à leur sortie... de préférence en version originale sous-titrée, comme c'est le cas ici. Faut pas oublier que l'action se passe dans la Louisiane d'après l'ouragan Katrina, même si aux meurtres contemporains se superpose une affaire vieille de 40 ans...
Il s'agit donc d'un polar. Si l'histoire est américaine, le réalisateur est français, puisqu'il s'agit de Bertrand Tavernier. Eh bien, je vous assure, si on ne le sait pas avant de voir le film, on est persuadé que le réalisateur est un authentique yankee. Tavernier s'est parfaitement coulé dans le style (qu'il affectionne) des metteurs en scène des films de ce genre.
Comme c'est un bon polar, l'histoire marie le suspense à la chronique sociale. Honnêtement, si vous êtes amateur-trice de films ou romans policiers, vous découvrirez le fin mot de l'énigme assez rapidement. Cela permet de se concentrer sur le contexte, les relations interraciales comme on dit là-bas et le décor des bayous... le tout agrémenté par la présence d'une équipe hollywoodienne vraiment insupportable.
Bien entendu, Tommy Lee Jones (déjà excellent dans No country for old men et Dans la vallée d'Elah) incarne un flic bourru, franc-tireur, pas très respectueux du règlement. Les méchants sont très méchants. C'est plein de pourris qu'il faudrait zigouiller à coup de carabine !
L'originalité du film tient dans son onirisme, le côté surnaturel, avec l'intervention d'un général sudiste (dont il faut prendre la peine d'écouter les paroles, parfois à double sens). Les tons bleutés ou bruns donnés à l'image renforcent le sentiment d'étrangeté : dans cette Louisiane crépusculaire, voire lunaire, les comportements déviants se développent... mais l'important est de rester fidèle à ses "valeurs"...
00:19 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema
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