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samedi, 28 novembre 2009

Un "libertador" vénézuélien méconnu

   C'est à un article de Jean-Pierre Langellier, dans Le Monde daté du jeudi 12 novembre 2009, que l'on doit ce coup de projecteur. Il est situé en toute fin de journal (en avant-dernière page quand la dernière est occupée par une publicité), dans le tiers supérieur de la page. C'est un espace consacré soit à une analyse particulière soit à une petite chronique de l'un des correspondants étrangers du quotidien.

   Ce libertador méconnu était Francisco de Miranda, auquel un site dédié à l'Amérique latine consacre une biographie en deux parties.  (On peut aussi consulter le billet d'un blog sur le Venezuela.) La notice est accompagnée d'une illustration (la reproduction d'un tableau) représentant le personnage sur la fin de sa vie, sans doute à l'époque où il est revenu en Amérique latine se battre lui, le rejeton d'une prestigieuse famille ibérique, contre la domination des Espagnols.

   On peut aussi tomber sur un tableau très "napoléonien" de Miranda, révélateur des idées politiques de son personnage (d'abord proche des Girondins, les rivaux des Montagnards de Robespierre), qui a aussi été très influencé par la philosophie des Lumières et la Révolution française. Il s'est d'ailleurs fait remarquer par son action au sein des armées de notre pays, notamment lors de la bataille de Valmy, en septembre 1792. Il en reste une trace aujourd'hui encore, sur place : une statue

Miranda 1.jpg

Le texte de la plaque commémorative lui rend hommage :

Miranda 2 bis.jpg

   Mais il est aussi intéressant de regarder de plus près cette statue :

Miranda 2.jpg

   Elle est identique à celle que l'on peut trouver dans le jardin de l'Amérique latine, à Paris. (Je me demande toutefois si, contrairement à ce que le site auquel renvoie le précédent lien affirme, la statue ne serait pas dans le VIIe arrondissement plutôt que dans le XVIIe.)

   Elle me paraît être aussi la même que celle que l'on peut trouver à Londres (où Miranda a vécu, en bonne intelligence notamment avec le ministre William Pitt, d'après ses biographes) et qui date de 1977 :

Miranda Londres.jpg
http://phillystatues.wordpress.com/2007/07/22/francisco-de-miranda-springs-into-action/

   Jusqu'à présent, la postérité a davantage retenu l'action de Simon Bolivar, un allié de Miranda qu'il a sans doute fini par trahir. Les deux trublions sont réunis à Valmy, où leurs statues se font face :

Valmy-soldat inconnu 013.jpg

   Vous remarquerez que celle de Bolivar est moins impressionnante que celle de Miranda... et pour cause : le premier, né en 1783, même s'il a un peu vécu en France métropolitaine, n'a joué aucun rôle dans la "geste" révolutionnaire. Cette statue-là est plus récente que celle de Miranda à Londres :

Bolivar Valmy 2.jpg

   Il serait donc bon de savoir quelle est la plus ancienne représentation de Miranda. Si la statue de Valmy date de la même année que celle de Bolivar qui l'accompagne, cela veut dire que la statue de Londres est antérieure. Mais quid de celle du jardin de l'Amérique latine ?

   Il est une autre figure indépendantiste latino-américaine qui est un peu tombée dans l'oubli, en France : celle du général San Martin. (En Amérique latine, il suscite la ferveur, un peu à l'image de Charles de Gaulle en France.) Du côté de Boulogne-sur-mer, toutefois, des efforts ont été fournis, avec un musée (évoqué par un blogueur passionné par l'Argentine) et la restauration de la statue équestre à son effigie.

   Mais l'on sait moins qu'en raison des liens entretenus par l'Aveyron avec la région de Pigüé, une des places de Rodez (la bien nommée place de l'Argentine, à côté du musée Denys Puech) possède un buste du grand homme :

San Martin face.JPG

   Il ressemble à celui que l'on peut trouver dans une ville uruguayenne (où, visiblement, il doit être possible de se procurer du Roquefort... contre espèces fortement sonnantes et trébuchantes !).

   Sur celui de Rodez, le souci du détail a été porté à un point élevé, comme en témoigne l'écusson. Il est en forme de soleil (à l'image de celui que l'on trouve sur les drapeaux argentin et uruguayen) et comporte en son coeur un lama et une corne d'abondance :

San Martin écusson.JPG

   Les trois éléments (animal, végétal et minéral) sont donc représentés, à l'image de ce que l'on trouve sur le drapeau péruvien. San Martin n'est pas loin serait à l'origine de cet emblème. La légende dit qu'à son arrivée au Pérou (ou avant une bataille), il aurait vu un vol de flamants roses, perçu comme un heureux présage. Le rouge et le blanc auraient donc été donc été choisis pour être les couleurs de la Légion péruvienne qu'il commandait... et, par la suite, celles du drapeau national.

   Il ne fait aucun doute qu'en 2010, quand les Argentins célèbreront le 200ème anniversaire de la naissance de leur pays, on reparlera de ce général San Martin.

samedi, 21 novembre 2009

Hitler, les R.G. et "Le Monde"

   Je ne sais pas si les collaborateurs du "quotidien de référence" s'inspirent de ce qu'ils trouvent sur la Toile pour leurs articles. Toujours est-il qu'un récent article du Monde (signé Thomas Wieder, a priori un mec sérieux), qui donne un coup de projecteur sur une fiche consacrée par les R.G. à Adolf Hitler, m'a semblé avoir tiré profit d'une note que j'avais consacrée à la chose.

   En février dernier, j'ai signalé la parution d'un numéro du mensuel Sciences et avenir, dont un article évoquant les "trésors de l'armoire de fer" des Archives nationales. Thomas Wieder semble en avoir tenu compte dans l'article publié dans l'édition papier du vendredi 20 novembre 2009. Il a approfondi le sujet (alors que dans le magazine scientifique, la place de la fiche d'Hitler n'était qu'anecdotique), pour en tirer une petite étude de l'attitude de la police française vis-à-vis de l'Allemagne des années 1920.

   Le photographie qui illustre l'article de la version papier est plus intéressante que celle de la version électronique (et bien plus grande que celle qui a été publiée dans Sciences et avenir) :

Hitler rg Monde.JPG

   Comme ça, Thomas Wieder nous montre qu'il a effectué un vrai travail de recherche... et qu'il ne s'est pas contenté de recopier un magazine de vulgarisation, par exemple. Ceci dit, il aurait été honnête de sa part de signaler que le sujet avait déjà été abordé (certes moins en détail que dans son article) quelques mois auparavant.

   En voguant sur le site commun au Nouvel Observateur et à Sciences et avenir, je suis tombé sur quelques perles concernant le dictateur nazi, qui ne cesse visiblement de faire l'actualité. Tantôt il est question de son crâne supposé, tantôt d'une campagne publicitaire (une de plus) utilisant son image. On s'est même naguère encore intéressé à ses burnes...

mercredi, 18 novembre 2009

This is it

   Michael Jackson est un peu comme le père Noël : il a l'air sympathique, semble entouré d'une aura lumineuse et plait beaucoup aux enfants. Par la suite, on grandit. Mon exemplaire du 33 tours Thriller est donc aujourd'hui quelque part dans le grenier parental. C'est porté par le bouche-à-oreille et un brin de nostalgie que j'ai choisi d'aller voir ce documentaire.

   Ce n'est pas d'une grande qualité filmique. Ne vous attendez pas à des images bien léchées, avec des effets très sophistiqués. Mais, paradoxalement, cela donne plus de force au film, qui a un côté "docu réalité" pas déplaisant. Si M. Jackson ne nous est pas présenté au quotidien (le dieu reste sur son nuage), son "humanité" n'est pas cachée. Il faisait donc très attention à sa voix, avait des idées artistiques bien arrêtées et quelques convictions politiques (au premier rang desquelles l'écologisme new age). Même s'ils sont rares, les moments où l'on voit la vedette baisser la garde sont attachants. (Et il avait besoin d'un public, le bougre, même en répétition.) Par contre, les séquences bien lèche-bottes, avec les futurs membres de l'équipe, si admiratifs et louangeurs, sont saoulantes. Et quand, en plus, on nous montre la vedette balancer des "I love you", "God bless you", on a parfois un peu les boules.

   L'intérêt principal réside dans les séquences de répétition : Michael Jackson dansait encore très bien et sa voix, si elle n'avait plus la force de ses vingt ans, était quand même très au-dessus de ce que l'on entend régulièrement sur la bande FM... et en concert : je pense que le "son" du spectacle promettait d'être de bonne qualité.

   On en apprend aussi pas mal sur la conception du spectacle. On entraperçoit la sélection des danseurs. On en voit davantage sur le tournage de mini-films, pour Smooth criminal et Thriller notamment. A propos de ce morceau, je pense que la chorégraphie des zombies,  réinventée, aurait "donné" sur scène !

16:39 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema

samedi, 14 novembre 2009

Rien de personnel

   Voilà un film français "social" (et "sociétal"), qui n'a pas bénéficié d'un lancement médiatique ébouriffant. On dit parfois des choses inexactes à son propos. La construction est une succession de séquences selon le point de vue d'un personnage (ou de plusieurs personnages). Attention toutefois, la caméra n'est pas subjective, on voit donc le personnage qui sert de clé pour la séquence à l'écran. De plus, des coupes ont été effectuées. Donc, lors d'une séquence suivante, on ne voit pas uniquement ce que la focalisation précédente avait laissé de côté, on voit aussi ce que le réalisateur avait voulu nous cacher, dans un premier temps.

   La mise en scène est vraiment brillante. En fait, elle s'appuie sur un excellent scénario et un montage judicieux. Du coup, c'est une véritable leçon de cinéma sur l'art de "faire croire". Les acteurs, tous épatants, y contribuent fortement. Qui est quoi  exactement ? Il faut être très attentif à la séquence inaugurale, du point de vue du "nouveau" (Jean-Pierre Darroussin, darroussinissime !), puisque la suite se charge de déconstruire ce que nous avons vu au prime abord.

   C'est aussi une fable sociale, une satire du monde de l'entreprise, en particulier des cadres, de l'univers dans lequel ils évoluent. C'est parfois drôle mais le propos général est sérieux, très contestataire au-delà de l'apparence lisse de la réalisation. Tout est bien léché en surface. C'est joli, ça brille, ça pétille. La musique classique résonne douillettement dans ce  musée des Beaux-Arts (à Chartres) où se tient cette petite sauterie... qui n'en est pas une, en fait.

   Je trouve le film particulièrement habile dans la description des ricochets (ou des réactions en chaîne) provoqués par certaines interventions. De chuchotements en sous-entendus, la tension s'installe, faisant déraper un processus que certains participants auraient voulu plus linéaire. On peut remarquer que les scénaristes ont choisi les personnages les plus fragiles (ceux interprétés par Mélanie Doutey, Bouli Lanners et Frédéric Bonpart) pour dynamiter l'histoire.

17:25 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema

vendredi, 13 novembre 2009

Un couteau Laguiole très spécial

   Cet après-midi, je me suis rendu dans ma boulangerie de prédilection (c'est la boulangerie Conort, située à Rodez, en haut de la rue Béteille, sur le trottoir de gauche).

Conort.jpg

 Le fils, qui a repris l'affaire des parents, a gardé le coup de main des anciens et propose la meilleure baguette du Grand Rodez (les croissants au beurre sont eux aussi délicieux). Donc, aujourd'hui, quand je suis entré dans la boutique, son épouse était en train de s'occuper de ceci :

DSCN2321.JPG

   Vous n'avez pas la berlue : il s'agit bien de l'imitation d'un couteau Laguiole. Elle est à base de chocolat noir... et c'est vachement bon ! Ben oui, du couteau ne me reste plus que cette photographie... et le souvenir de l'avoir mangé !

   Il est quand même vendu 1,5 euro. C'est chérot pour une petite pâtisserie... mais l'objet imité n'est pas donné non plus !

mardi, 10 novembre 2009

Micmacs à tire-larigot

   Imaginez... imaginez qu'Amélie Poulain ait rencontré Louise Michel et que de cette rencontre soit né le désir de faire le bien... tout en punissant les méchants ! Eh oui, comme pour Le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain (et avec des clins d'oeil à Delicatessen), Jean-Pierre Jeunet a décidé de mettre en scène son idéalisme et, sous une apparence d'innocente gentillesse, il dit plein de choses.

   Le film a quand même du mal à démarrer. J'ai eu très peur au moment où l'on voit Bazil (Dany Boon, dans son rôle... mais il est à mon avis l'un des moins bons acteurs du film, qui regorge de talents) devenir clochard. Le passage du bord de Seine est franchement lourd. De plus, la musique est trop présente, souvent inutile. (Ton film n'a pas besoin de ça, Jean-Pierre !)

   L'histoire démarre vraiment quand le héros (ici c'est un homme qui mène l'action, mais le spectateur attentif aura perçu très tôt l'évidente parenté qui lie Bazil à Amélie) se fait justicier et met en oeuvre une foule de stratagèmes plus ingénieux les uns que les autres.

   Le film fait plaisir à voir par la construction des plans (parfois un peu surchargés ceci dit), les "bricoles" que Jeunet ne cesse de vouloir intégrer au scénario et l'entrain des acteurs, vraiment excellents. J'ai retrouvé avec plaisir Dominique Pinon, Jean-Pierre Marielle et André Dussolier. Nicolas Marié, Omar Sy (au personnage duquel le titre du film fait allusion) et Marie-Julie Baup (délicieuse en calculette humaine) ont été des découvertes. Enfin, mon coup de coeur : la contorsionniste incarnée par Julie Ferrer, é-pa-tan-te. Alors, évidemment, les personnes représentées à l'écran sont des "types", presque des caricatures. Les critiques qui ne jurent que par le psychologisme ont bien entendu été déroutés.

   Je soupçonne d'ailleurs Jeunet d'avoir organisé le début de son film comme une réponse à la critique intello qui, en général, méprise son travail. Son crédo est le cinéma populaire, qui raconte des histoires. Il se reconnaît donc davantage dans les films de genre américains de l'après-guerre que dans la nouvelle vague et ses épigones. Le clin d'oeil à la Warner (qui produit Micmacs et dont le nom apparaît au générique du film que regarde Bazil dans le magasin où il travaille) est aussi une réponse à la polémique qui avait entouré le financement de Un long dimanche de fiançailles. Pour bien enfoncer le clou, Jeunet fait défiler le générique de Micmacs au début, en anglais. Coquin, va !

   Heureusement, les spectateurs peuvent profiter du film sans que leur attention ne soit détournée par ces petits règlements de compte. On prend plaisir à voir de puissants et arrogants individus traqués, gentiment mais avec détermination. Plusieurs séquences sont de véritables moments d'anthologie : celle du chien à l'aéroport, celle du veilleur de nuit dont l'attention est odieusement détournée (avec à la clé une véritable performance d'Urbain Cancelier) celle du tir au canon et celle de l'explosion de l'usine d'armement.

   La fin est originale, à la fois dans l'esprit de Jeunet... et dans l'air du temps. Je n'en dis pas plus.

23:45 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema

lundi, 02 novembre 2009

District 9

   J'ai mis du temps avant de voir ce film... mais, au moins, je l'ai vu en version originale (sous-titrée). Vous me direz : quel est l'intérêt ? Il est double : on peut profiter de l'accent afrikaner de certains acteurs (surtout celui qui incarne le "héros"... ça peut décomplexer le Français de base vis-à-vis de sa prononciation de la langue de Gordon Brown !) et l'on se rend compte de la diversité des idiomes parlés en Afrique du Sud. On entend ainsi du bon anglais ainsi que différents dialectes (dont un du Nigeria, sans doute).

   Évidemment, ce n'est pas un hasard si le scénario fait arriver ces extra-terrestres (de grandes crevettes anthropomorphes) au-dessus de l'Afrique du Sud, plus précisément de Johannesburg. Ils vont subir ce qui est arrivé jadis aux Noirs : parqués dans un gigantesque township (nommé "District 9") où tous les trafics illicites se développent, ils vont voir leurs conditions de vie se dégrader... et les humains veulent en plus les déplacer. Il s'agit donc d'une allégorie de l'apartheid. Mais c'est aussi une manière de montrer que le racisme est un sentiment bien partagé... et que les Noirs n'en sont pas exempts.

  La réalisation est brillante. Les scènes de township sont criantes de vérité. Le dédale de ruelles du bidonville est formidablement rendu. Les scènes d'action sont étourdissantes... vraiment impressionnantes de maîtrise... et sanguinolentes... Avis aux âmes sensibles ! Les effets numériques (tout comme la musique, au diapason) ont été utilisés pour rendre plus spectaculaires les bastons. On est peut-être parfois allé trop loin... et l'une des dernières séquences, qui voit intervenir le "robot", m'a un peu trop fait penser à certains mangas. Mais, comme c'est bien joué, une fois qu'on est pris par l'histoire, tout passe.

   Les scènes violentes sont heureusement contrebalancées par d'autres, plus intimes. Si celles qui présentent le héros et son épouse m'ont paru gnan-gnan, celles qui permettent aux spectateurs de découvrir de l'intérieur les relations entre les extra-terrestres sont très réussies. On se réjouira aussi de la dénonciation de l'appétit de puissance de certains hommes de pouvoir.

   Sans dévoiler la fin, je peux dire que ceux qui ont aimé seront ravis : il y a aura une suite... peut-être appelée District 10.

14:43 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema

dimanche, 01 novembre 2009

Pierre et le loup

   Il s'agit d'une nouvelle adaptation du conte musical créé par Sergeï Prokofiev. Les studios Disney ont sorti une version (un brin surréaliste) il y a plus de 60 ans de cela. On peut en visionner les parties 1 et 2 sur youtube. (La narration est d'origine, en anglais. On peut accéder à la version intégrale en français sur Dailymotion.) La nouvelle version a obtenu un oscar en 2008 (meilleur court-métrage d'animation, je crois).

   Dans les deux films, des modifications ont été apportées. Dans celui de Suzie Templeton, l'action semble se passer en Russie. (Jusque là, tout est normal.) La mare (gelée) est située à l'extérieur d'une habitation protégée par une palissade. On retrouve bien évidemment la grille musicale : chaque instrument correspond à l'un des personnages. Le film ne comporte donc ni dialogues... ni narrateur (contrairement à la version Disney). Cela passe sans problème.

   Les modifications sont surtout visibles au début et à la fin : on nous présente Pierre comme un garçon persécuté par de jeunes cons (qui sont en fait... des chasseurs) et son attitude, à la fin du film, est en phase avec une certaine mentalité citadine de notre époque (je n'en dirai pas plus pour ne pas déflorer ce rare élement de divergence avec l'histoire originale). On notera aussi la transformation du personnage de l'oiseau.

   L'animation des marionnettes est de qualité. Cela donne une forme de réalisme poétique, pas très éloigné de ce que peuvent faire notamment des spécialistes lettons. Le site des films du préau propose un dossier de presse et un document pédagogique très intéressants pour comprendre la conception et la fabrication des images et personnages.

   Ce court-moyen-métrage est précédé d'un autre, moins réussi formellement, mais dans le même esprit : Le Loup blanc. (L'histoire est toutefois un peu plus dure, plus crue.)

   Et c'est là qu'on se rend compte que tout est déjà disponible sur la Toile ! Oui, même Pierre et le loup (en quatre parties) ! Franchement, allez le voir sur grand écran. Les cinémas qui le projettent proposent un tarif spécial (3-4 euros) et, dans une belle salle, c'est beaucoup plus joli à voir... et à entendre !

   P.S.

   Cette histoire a inspiré des professeurs des écoles qui ont fait travailler leurs minots là-dessus : on peut voir le résultat. C'est une interprétation très personnelle... collector !

15:24 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema