samedi, 31 octobre 2009
Mary et Max
C'est un film d'animation "pour adultes". Les personnages (deux principaux, une dizaine d'entourage et une foule de figurants) ont été fabriqués à partir de matières diverses : pâte à modeler, plastique, métal, crottes de nez (ah non, pas celui-là).
C'est d'abord l'histoire de la correspondance qui va naître par le plus grand des hasards (et à l'initiative de la petite fille) entre une gamine australienne pas jolie jolie, complexée, élevée par une mère alcoolique et un New-yorkais obèse atteint du syndrome d'Asperger.
Nos deux héros asociaux ont des manies qui sont des ressorts comiques du film, notamment l'amour démesuré du chocolat (et de certaines friandises) et une passion pour le même programme télévisé. Mary a pour animal domestique un poulet. Max a pour uniques compagnons une perruche, un chien galeux et un poisson rouge, qu'il est obligé de remplacer régulièrement (et qu'il prénomme Henry I, II, III, IV... XXVI !). Mary est un peu amoureuse d'un garçon de son âge. Max n'a jamais eu de relations sexuelles (même pas avec sa main, apparemment !) et a pour seule connaissance régulière une mamie quasi aveugle de son immeuble. Mary aime donner un coup de main au vétéran de guerre agoraphobe qui vit près de chez elle.
Si le comique naît de l'inadaptation des héros au monde qui les entoure, le film ne les méprise pas pour autant. C'est ce monde qui est montré comme étrange, voire hostile. C'est en cela que c'est un film à réserver à un public déjà mature : il est vraiment noir et, sur bien des points, prend le contrepied du cinéma d'animation commercial.
Sur le site de Gaumont (qui distribue le film en France), on peut accéder à plein de bonus sympatoches.
En France, le syndrome est mal connu. Plusieurs associations s'en préoccupent, dont une "marrainée" par l'épouse de l'actuel Premier ministre François Fillon.
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vendredi, 30 octobre 2009
Rachel
La réalisatrice franco-israélienne Simone Bitton s'est attachée au cas de Rachel Corrie, cette jeune Américaine membre de l'I.S.M. (International Solidarity Movement) tuée par un engin de chantier israélien à Gaza, en 2003.
C'est donc un long documentaire, d'une durée de 1h30, en forme d'enquête... et d'hommage aussi. Si la réalisatrice donne la parole à tout le monde et si elle utilise des documents extrêmement variés, on sent tout de même qu'elle penche pour la version colportée par l'I.S.M.
Il ne fait aucun doute que la jeune femme est morte tuée par l'engin de chantier. Mais était-ce intentionnel ? Franchement, en sortant du film, je suis bien incapable de répondre à cette question... sauf si je me fie à la majorité des témoignages et opinions rapportés par la réalisatrice. Pour acquérir une certitude à ce sujet, il aurait fallu pouvoir filmer de l'intérieur du bulldozer-char, histoire de vérifier si ce qu'affirment les conducteurs à propos de leur champ de vision est plausible. Les schémas et dessins montrés (et issus des deux "camps") ne sont pas assez précis.
Il n'en reste pas moins que, dans cette tragédie, l'armée israélienne a, une fois de plus, fait preuve d'une certaine négligence dans le respect des droits fondamentaux de ses adversaires. Je recommande tout particulièrement les entretiens avec le chef de la police, qui n'a pas trop cherché à creuser... d'autant plus que la procédure d'enquête est vraiment particulière ! (Les militaires ne risquent pas grand chose, quoi qu'il arrive...)
Le film est donc très intéressant parce qu'il est une sorte de "tranche de vie" du conflit du Proche-Orient, que l'on découvre par le biais de la destruction des habitations palestiniennes sous prétexte de sécurité. A ce sujet, on peut noter que des sites pro-israéliens soutiennent que les militants d'I.S.M. s'opposaient, dans ce cas précis, non pas à la destruction d'une maison mais à celle d'un tunnel de communication entre la bande de Gaza et l’Égypte. (Si vous cliquez sur le lien, et même si vous allez jusqu'à la source anglophone, vous vous apercevrez que les vidéos censées démonter la thèse des activistes ont été retirées par le contributeur...) A la limite, on s'en fiche : rien ne justifiait l'emploi disproportionné de la force.
Le film mérite le déplacement aussi par le portrait qu'il trace de cette jeune femme qui, contrairement à nombre de crétins de son âge, ne passait pas son temps à regarder la télévision, faire du lèche-vitrines ou papoter à propos de la dernière niaiserie à la mode. C'est l'histoire d'un engagement, restitué par l'intermédiaire des textes écrits par Rachel Corrie, mais lus par ses camarades.
On peut en savoir plus sur elle en consultant le site de la fondation qui lui est consacrée.
18:09 Publié dans Cinéma, Proche-Orient | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema
mardi, 27 octobre 2009
The September Issue
A priori, je ne fais pas partie du public-cible de ce genre de film... parce que la mode, j'évite de marcher dedans, même du pied gauche. Ceci dit, le bouche-à-oreille étant bon, je me suis laissé tenter. Et puis, au-delà du côté "paillettes", le film semblait aborder d'autres aspects du sujet, notamment la personnalité de celle qui dirige Vogue d'une poigne de fer (dans un gant de soie ?), Anna Wintour.
C'est d'ailleurs l'un des intérêts du film, qui croise les entretiens avec les scènes tournées au siège du magazine et d'autres, filmées en extérieur, notamment en Europe. On finit par se rendre compte que cette Britannique fait un complexe vis-à-vis des membres de sa famille qui ont "réussi"... et pas dans la futilité (il faut bien la regarder quand elle dit que son travail fait sourire ses frères et soeurs) : un est chroniqueur politique au Guardian (quotidien britannique de centre-gauche), un autre contribue à développer le programme de logements collectifs bon marché pour les classes populaires.
Par contre, j'ai été moins intéressé par le côté "fanfreluches". Franchement, ces dames (et quelques messieurs) se donnent bien du mal pour un sujet qui n'en vaut pas la peine. Et puis que dire de leurs présupposés esthétiques... Plus d'une fois j'ai souri en voyant ce qui était considéré comme "beau". La plupart du temps, les mannequins portent des trucs immettables... et surtout moches ! Quant aux rédactrices et autres directrices artistiques, force est de constater qu'elles s'habillent avec un goût douteux, y compris la patronne.
Ah si, il y a quelque chose de vraiment beau dans le film : les photographies. Comme c'est un magazine qui contient peu de texte, un grand soin est apporté aux choix iconographiques. Et là, il faut le dire, nombre d'oeuvres sont absolument fabuleuses. Je pense en particulier aux photographies illustrant le style "garçonne", mais aussi celles prises au château de Versailles. Sur grand écran, c'est magnifique... et cela donnerait presque envie d'acheter le magazine.
Fort heureusement, quelques traits d'humour émaillent ce long reportage. J'ai particulièrement ri lorsqu'il est question de la forme physique de l'un des assistants (obèse) de la rédac' chef : il se met au tennis... accompagné d'un attirail très fashion ! Je recommande aussi la séquence (vers la fin) où il est question du ventre du réalisateur... Si vous avez mauvais esprit, vous ricanerez aussi aux scènes dans lesquelles apparaît une vedette du moment, qui va servir de support à la couverture du numéro de septembre en préparation. Avec son joli minois, cette Sienna Miller (inconnue au bataillon) n'est qu'un objet modelable entre les mains des créateurs de Vogue. On se pose donc de grandes questions sur sa coiffure et ses dents, où un regard avisé distingue, derrière la blancheur immaculée apparente, des traces de plombage...
Je termine par deux bémols. Tout d'abord, on ne nous montre quasiment pas le travail des rédacteurs (ben oui, y a quand même du texte dans ce magazine), alors que beaucoup de temps est consacré à celui des directeurs artistiques et des photographes. Seule la conception des titres est évoquée, rapidement. Enfin, quand on n'est pas parfaitement bilingue, on a besoin de s'accrocher aux sous-titres. Or, il faut souvent (surtout au début) jongler entre ceux-ci et les incrustations, qui donnent la fonction de tel ou tel intervenant. C'est un peu fatiguant.
10:14 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema
lundi, 26 octobre 2009
7 minutes au paradis
Attention : sujet casse-gueule. L'héroïne est une Israélienne de base, rescapée d'un attentat-suicide dans un bus. Sans que je puisse en dire plus, sachez qu'elle n'en est pas complètement sortie. Elle va chercher à retrouver le secouriste qui lui a sauvé la vie.
Le film est une sorte de puzzle mental. Se croisent des moments du passé (la vie d'avant l'attentat, l'attentat lui-même), des moments fantasmés, où semblent revivre les morts... et d'autres moments, mal définis. Derrière une apparence de limpidité se cache une relative complexité narrative. Faites bien attention aux personnages croisés au début : on les retrouve dans d'autres circonstances, à la fin.
Le film repose entièrement sur les épaules de l'actrice principale, Reymonde Amsellem, vraiment épatante et disposant d'une palette de jeu très variée : elle alterne les phases les plus contrastées et paraît tour à tour femme forte, amoureuse qui doute et blessée en plein désespoir.
Le réalisateur a beaucoup misé sur les gros plans. Cela véhicule bien l'émotion et nous rend attentifs à des détails en apparence anodins, comme les éléments de la combinaison qu'est obligée de porter l'héroïne, qui a été gravement brûlée au dos. Une des scènes les plus réussies est d'ailleurs celle qui la voit se gratter furieusement par tous les moyens possibles (de la cuillère en bois à la paroi de son appartement).
Si on comprend assez vite quelle est l'identité de la personne recherchée par l'héroïne, le retournement final est assez inattendu. Je m'attendais à quelque chose d'autre mais, après tout, c'est dans la ligne du titre du film.
22:15 Publié dans Cinéma, Proche-Orient | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema
samedi, 24 octobre 2009
Démineurs
... vu en version française. Et voilà la guerre en Irak qui repointe le bout de son nez. Ici, elle est abordée par un côté anecdotique : l'action d'une équipe de démineurs, certains d'entre eux particulièrement "allumés". Il faut dire qu'ils sont quotidiennement confrontés à l'horreur humaine. C'est donc un film à déconseiller aux âmes sensibles (ainsi qu'aux enfants, bien qu'aucune interdiction ne soit spécifiée... on voit là un trait caractéristique de notre époque violente, qui censure dès qu'un poil de cul ou un bout d'étron dépasse, mais qui laisse les yeux les plus innocents accéder aux pires images sanguinaires).
Question mise en scène, on ne nous donne rien de nouveau, mais Kathryn Bigelow semble avoir puisé dans le "lourd" : Voyage au bout de l'enfer et Full metal jacket pour le Vietnam, Battle for Haditha et Redacted pour la guerre en Irak. L'image est soignée, la caméra à l'épaule n'est pas utilisée à tort et à travers... et le rendu est finalement assez agréable pour le spectateur. On peut aussi trouver une parenté avec le bon film israélien Beaufort, dans lequel le déminage n'occupait qu'une partie de l'intrigue.
Ici, la place est centrale. Le film s'articule autour de ces moments de tension, au cours desquels les héros risquent leur vie. Jeremy Renner est particulièrement bon en sergent franc-tireur, intrépide et bricoleur (particulièrement à l'aise quand il s'agit d'étriper une bagnole !), dans un rôle qui aurait parfaitement convenu jadis à Bruce Willis. Entre ces moments fort, le film ménage des séquences plus humoristiques ou tendres, dans lesquelles les vaillants soldats apparaissent le plus souvent comme de pauvres types.
Dans la séquence à mon avis la plus forte du film le déminage n'occupe pourtant qu'un rôle secondaire : il s'agit d'un guet-apens tendu en plein désert, où les combats durent toute la journée. Tout y est réussi : la mise en scène, les effets spéciaux, les dialogues et l'interprétation.
Par souci de réalisme (et peut-être aussi histoire de ne pas paraître trop unilatéral), le scénario fait intervenir ponctuellement des personnages irakiens (sans doute interprétés par des Jordaniens ou des Palestiniens de Jordanie). On perçoit l'une des limites de ce film : trop centré sur ce groupe de jeunes Américains, il évacue le contexte géopolitique de l'intervention en Irak et pourrait passer, parfois, pour une apologie de la guerre, en dépit de toutes les horreurs qu'il montre, souvent de manière assez crue.
23:14 Publié dans Cinéma, Proche-Orient | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : film, cinema
samedi, 17 octobre 2009
Les ânes font-ils de la politique ?
J'aime bien la randonnée. Mais que diable la politique vient-elle faire là-dedans ? Eh bien, il s'avère que ce samedi, j'ai avalé un sympathique parcours dans le Cantal, pas très loin de l'Aveyron, puisqu'il s'agit de la partie cantalienne de l'Aubrac (la moins riche, disent les mauvaises langues).
En tout début d'après-midi, le temps était couvert et, au sommet des collines, je peux vous dire qu'on entendait siffler le vent ! Le temps s'est éclairci par la suite. J'aime bien ce parcours de randonnée, prévu pour durer 4 heures (mais que je termine en 3h15 - 3h30, pauses incluses... y a pas de raison que je ne me vante pas un peu, hein).
On passe par des prés, on croise des bovins si typiques :
Jolie scène, non ? Pour continuer la marche, il me fallait longer la clôture, à droite. J'ai fait un petit détour, sous le regard étonné des autres bovidés du pré.
Parfois, je me réjouis de ne pas avoir à en traverser un, vu le regard que l'on me jette :
Tout ça pour dire que le coin est magnifique et que, quand on se retrouve en hauteur, la vue est imprenable :
Là, on est proche du départ. On distingue bien le bourg de Chaudes-Aigues.
A ce moment-là, on a atteint le premier sommet et on amorce la première descente, qui va mener à la confluence du Remontalou (le cours d'eau communal) et de la Truyère (LA célébrité de la région) :
En remontant, on a une intéressante vue du barrage de Lanau :
Dans la partie boisée, on entend ou voit fréquemment des animaux. Aujourd'hui, il m'a semblé percevoir les mouvements d'un cervidé, en fuite. Je n'ai pas tardé à comprendre pourquoi : j'ai vite croisé la route d'un chasseur du samedi, accompagné de deux chiens. Plus loin, c'est même une battue qui était organisée... J'espère qu'ils n'ont pas attrapé la bête. Plus loin, quand on revient sur Chaudes-Aigues, on croise notamment des ânes :
Celui-ci était assez timide. Par contre, le cheval qui était avec lui dans le pré s'est approché puis, quand il a vu que je n'avais rien à lui donner à manger, s'est désintéressé de moi.
J'ai retrouvé des ânes en toute fin de randonnée, quand je suis retourné sur le parking où je m'étais garé. J'étais en train de me changer quand j'ai été abordé par une vieille dame, qui m'a demandé si j'avais vu son mari, qu'elle m'a décrit. Je lui ai répondu que non. Nous avons ensuite engagé la conversation. Elle m'a dit qu'elle devait le retrouver ici. Il était en train de promener leur chien et devait la rejoindre pour nourrir les ânes.
Nourrir les ânes ??? En effet, derrière le parking, dans un petit pré fermé par du grillage haut, trois ânes venaient d'arriver. Ils observaient les humains (pas très nombreux) présents sur le parking. Au loin, une bande de papys rigolards jouait à la pétanque. Deux femmes sont venues ranger leurs courses dans leur voiture... provoquant une manifestation particulièrement bruyante des équidés aux longues zoreilles !
Peu de temps après est arrivé le mari, qui a laissé le chien à sa femme et s'est approché du grillage. Il a dénoué un sac en plastique et a tendu un quignon de pain à l'âne gris (doté d'une robe magnifique, comme vous allez pouvoir le constater plus bas) en lui disant : "Allez Sarko, viens !" Et l'âne gris s'est approché !!!!!
Là, j'ai éclaté de rire !
La grand-mère était un peu gênée. Elle m'a dit que le surnom ne venait pas d'eux. Ce sont des habitants du coin qui, un jour, voyant son mari apporter de la nourriture aux ânes, lui auraient dit : "Alors, tu vas donner à manger à Sarko ?"
Il est donc temps de vous présenter l'animal en question. sachez tout d'abord qu'il est très sensible aux médias :
Quand il m'a vu dégainer mon appareil photo numérique, il s'est empressé de prendre la pose !
22:07 Publié dans Loisirs, Politique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, sarkozy
mercredi, 07 octobre 2009
Cadeaux, La Poste, jolies photos et liberté de la presse
En revenant du boulot, en cette fin d'après-midi, je me suis offert une petite balade dans les rues de Rodez. Il faisait bon, même si le ciel était nuageux.
J'en ai profité pour effectuer quelques démarches à La Poste. Au passage, je me suis acheté un lot d'enveloppes prétimbrées à l'effigie de l'Aveyron. En voici un exemplaire :
Je trouve que c'est une très bonne idée. Il y a quelques années de cela, des timbres spéciaux avaient été sortis, vite épuisés. Je leur trouvais toutefois un inconvénient : leur taille, qui gâchait quelque peu la vision que l'on pouvait avoir des sites magnifiques représentés. Avec ces nouvelles enveloppes, on gagne en taille et en qualité.
Au passage, je signale que la personne sur laquelle je suis tombé au guichet a été très aimable, douce et efficace, réussissant à répondre aux demandes de l'usager sans faire trop patienter les autres. Si seulement elles étaient toutes ainsi...
Je suis d'autant moins gêné de dire cela que j'ai participé au faux référendum (très contestable sur la forme, totalement justifié sur le fond à mon avis), et ce en dépit de tout le mal que je pense de ma factrice. (Evitons de généraliser : elle n'a pas que des défauts et surtout, avant elle, j'ai connu des années durant de bons facteurs, du genre qui sonne chez moi avant de songer à mettre un avis de passage... Je me suis d'ailleurs un peu reconnu dans la chronique de ce jour de Stéphane Guillon.)
Je suis sorti de là enrichi d'un stylo à bille rétractable (idéal pour la poche intérieure gauche de mon blouson) :
En regardant bien, outre le logo de La Poste, j'ai repéré la marque du stylo :
Bon, c'était pas tout ça, mais, une fois lesté d'une baguette (pas trop cuite, svp), je suis passé par mon bureau de tabac préféré, où j'ai, une fois n'est pas coutume, réalisé un achat civique :
L'argent va à l'association Reporters sans frontières, dont l'utilité n'est plus à démontrer. Mais surtout, le bouquin est rempli de superbes photographies, dues à une agence spécialisée, Minden pictures. Franchement, allez-y, pointez sur le lien et explorez leur site, qui mérite le détour (je pense que cela vous donnera envie d'acheter le bouquin, qui coûte 9,90 euros). Voici quelques exemples de leurs productions que j'aime tout particulièrement. On commence par le Panda géant, décoiffant... et un peu décoiffé :
C'est une apparition qui a sans doute éberlué ce lémurien noir :
Cela a même failli couper l'appétit de ce hibou !
Le gorille des montagnes, lui, s'en fout un peu :
Et que dire de l'ours polaire ! (Je ne vous en ai mis qu'un... il y a plein d'autres magnifiques photos sur le site !)
Les lions de mer sont très attendrissants :
Ah, oui, j'oubliais. Comme je suis un très bon client de ce marchand de journaux, j'ai eu droit à deux petits cadeaux :
- ce mââgnifique porte-clés (aux couleurs du quotidien département)
- et cet autocollant "identitaire", pour ceux qui, comme moi, ont du mal à supporter les nouvelles plaques minéralogiques sur lesquelles, quand on n'est pas le fils d'oeil de Lynx, il est presque impossible de déchiffrer le numéro départemental... à moins de percuter le véhicule qui vous précède !
20:35 Publié dans Livre, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société, presse, photographie
dimanche, 04 octobre 2009
Un nouveau label pour les librairies
Entre les Français qui sont moins nombreux à acheter des livres, les "gros lecteurs" qui se font plus rares, la concurrence d'internet (grâce auquel on peut avoir accès à des textes tombés dans le domaine public... mais aussi grâce auquel on peut "faire ses courses", certains libraires en ligne étant particulièrement dynamiques) et la crise économique, les "petites" librairies sont menacées. Par exemple, le site des éditions Luigi Castelli recense celles qui ont fermé dans la région Provence-Alpes-Côte-d'Azur.
En 2007, Antoine Gallimard a rendu un rapport sur les librairies indépendantes, à l'issue d'une mission que lui avait confiée la ministre de la Culture Christine Albanel. Le constat qu'il dressait était inquiétant.
Ses propositions ont été suivies d'effet puisqu'un label L.I.R. (Librairie Indépendante de Référence) vient d'être créé. Son obtention est soumise au respect de critères très précis. 406 établissements l'ont décroché. En consultant la liste, je me suis rendu compte que seuls quatre établissements aveyronnais figurent dans la liste, dont les trois vraies librairies de Rodez, une spécialisée dans la B.D. (elle dispose d'un bon fonds), l'autre plus tournée vers le périscolaire et enfin la principale, la Maison du Livre, dont le directeur préside le Syndicat de la Librairie Française. Evidemment, l'Espace culturel Leclerc de Rodez n'est pas sur la liste. En Midi-Pyrénées, dans chaque département, on trouve au moins un établissement labellisé.
A titre de comparaison, j'ai regardé quelle est la situation dans une autre région... au hasard la Lorraine. On peut noter qu'en Meuse, aucun établissement n'est labellisé. On en trouve deux dans les Vosges, trois en Meurthe-et-Moselle et autant en Moselle. La principale librairie de Nancy, le Hall du Livre (qui a été rachetée par Privat et a rejoint le groupe propriétaire du site chapitre.com), ne figure pas dans la liste. Elle n'est plus considérée comme indépendante. (D'ailleurs, quand on recherche son site internet, on tombe sur ça.) On peut s'amuser à chercher longtemps dans la liste, à voir qui en est absent. Une seule librairie corse est mentionnée, deux en Guyane, une en Martinique, aucune en Guadeloupe... mais six à la Réunion ! Cela peut être aussi un outil de référence pour ceux qui, lorsqu'ils se rendent dans une ville inconnue, veulent "acheter intelligent".
14:33 Publié dans Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : littérature, culture
vendredi, 02 octobre 2009
Du lait cru en veux-tu, en voilà !
J'ai déjà causé à plusieurs reprises de cette délicieuse substance, le lait cru, que des agriculteurs tentent de remettre au goût du jour (tout en améliorant leurs revenus) à l'aide de distributeurs automatiques.
Et donc, samedi 26 septembre, une distribution gratuite a eu lieu pas très loin de l'hypermarché Géant Casino, sur le parking d'en face plus précisément, juste à côté des Halles de l'Aveyron. Le quotidien Midi Libre en a rendu compte, tout comme son "petit frère" Centre presse, dont voici la recension :
Le sujet fait parler de lui, puisque dans la revue Réussir lait élevage vient de paraître un article faisant un premier bilan de ce type d'installation. Apparemment, les zautorités ont tendance à freiner, alors que cela fonctionne bien dans d'autres pays. Vous verrez dans l'article quel est le prétexte utilisé (c'est le même qui a failli empêcher le lycée agricole aveyronnais dont il est question plus haut de mener à bien son projet).
Satanés technocrates !
21:38 Publié dans Aveyron, mon amour, Vie quotidienne | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : société, nature
jeudi, 01 octobre 2009
Un livre épatant
Mercredi, en fin d'après-midi, j'ai profité du soleil caressant pour déambuler dans les rues de Rodez. J'ai poussé jusqu'à la Maison du livre, une excellente librairie, la 64e de France par son chiffre d'affaires en 2008, d'après le classement de Livres hebdo. (Son directeur, Benoît Bougerol, préside le Syndicat de la Librairie Française.)
En flânant dans les rayons, je suis tombé sur ceci :
C'est ce qu'on appelle un "livre-concept" : la forme du livre est liée au sujet qu'il traite. Ainsi, en 2008, pour les 40 ans de Mai68, les éditions Fetjaine (une filiale des éditions de La Martinière, connues pour le soin apporté aux ouvrages publiés... ainsi que pour les prix pratiqués, pas à la portée de toutes les bourses) avaient sorti un "livre-pavé". Je l'avais feuilleté en librairie et, peu convaincu, ne l'avais pas acheté. Par contre, l'exemplaire sorti (par le même éditeur) en 2009, pour les 20 ans de la chute du mur de Berlin, m'a convaincu. Ce "livre-brique" est en effet très réussi.
On peut en consulter quelques pages sur le site de l'éditeur. Le livre a été conçu comme une série de diapositives historiques, organisées autour de photographies d'époque, commentées avec concision et pertinence (malgré une ou deux petites choses sur lesquelles on pourrait chipoter). Les lecteurs avertis remarqueront la coquille de la page 11, dans le texte qui localise l'une des photos.
Certaines sont connues, comme celles qui montrent les débuts de la construction du mur :
Ici, l'armée est-allemande (dit la légende) surveille les travailleurs du bâtiment qui ont été réquisitionnés.
Le livre est intelligemment conçu : il remonte à 1945 et aborde donc le blocus terrestre de Berlin-Ouest de 1948-1949. A cette occasion, j'ai appris que les Américains avaient donné un nom de code aux opérations de ravitaillement aérien :
Il s'agit donc de l'opération Vittles ("Victuailles").
Après 1961, le mur prend de l'ampleur (il a petit à petit remplacé les barbelés initiaux) et finit par entourer complètement Berlin-Ouest, qui était enclavée dans l'Allemagne de l'Est, la R.D.A. :
Si, du côté est-allemand, approcher du mur était quasi impossible (le livre explique en détails pourquoi), du côté ouest, l'attitude était plus relâchée, parfois étonnamment :
Bref, un livre facile à lire, truffé d'anecdotes et d'illustrations judicieusement choisies... pour 16,90 euros !
22:41 Publié dans Histoire, Livre | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : histoire, photo