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jeudi, 02 février 2012

Sherlock Holmes 2 - Jeux d'ombres

   Je n'ai pas vu le premier film dans lequel Robert Downey Jr et Jude Law redonnent vie au duo le plus mythique du roman policier : Sherlock Holmes et le docteur Watson. Les extraits diffusés à l'époque (et même d'autres depuis) m'ont fait craindre le pire : la dénaturation des principes fondamentaux des intrigues policières. Ici, c'est la confrontation avec le professeur Moriarty qui m'a attiré.

   Le duo d'enquêteurs fonctionne très bien. C'est pour moi la grande qualité du film : recréer ce couple, avec un Watson plus "moderne" et un Holmes plus "djeunse". Leurs quasi-disputes conjugales sont exquises et l'on prend plaisir à les voir se chamailler.

   L'intrigue n'est pas des plus élaborées, mais elle laisse la place à quelques séquences très bien foutues, notamment celle du train, qui oscille entre La Cage aux folles et Die hard 4 et celle tournée à l'intérieur de l'usine allemande, enlevée et pleine de rebondissements. J'ai aussi beaucoup apprécié l'enterrement de la vie de garçon de Watson et le finale dans le château suisse.

   Aux acteurs principaux s'ajoutent deux excellents seconds rôles, Noomi Rapace (oui, Lisbeth Salander, la seule, la vraie, l'unique) en bohémienne pleine de ressources et Stephen Fry, qui incarne avec désinvolture un Mycroft Holmes totalement décomplexé !

   Par contre, j'ai peu goûté l'abus de ralentis. Je comprends qu'on ait choisi cette technique pour nous faire toucher du doigt l'extraordinaire faculté d'observation du héros, mais, franchement, là, c'est trop. Et je ne parle pas des scènes de baston survitaminées. On nous fait de ce champion de la déduction, plutôt enquêteur en chambre, un roi de la castagne. C'est la principale limite de ce film, qui, à trop vouloir séduire un certain public, rate parfois sa cible.

23:28 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinema, film

Commentaires

Je n'ai jamais vérifié et n'ai lu qu'un Sherlock Holmes il y a bien longtemps, mais il parait qu'au contraire, dans les bouquins, et pour l'auteur, il avait le coup de poing, de pied ou de canne assez facile, justement. C'est le cinéma qui lui aurait construit cet image d'enquêteur très observateur et logique.
Bon... comme je le dis je n'ai jamais vérifié :)

Écrit par : KaG | vendredi, 03 février 2012

J'ai lu une bonne partie des nouvelles de Conan Doyle quand j'étais adolescent. Il m'en était resté que Sherlock Holmes savait se servir de sa canne et que, quand il était agressé, il pouvait maîtriser son adversaire (grâce à la boxe notamment)... mais son "action" était essentiellement de réflexion, de déduction.

Concernant les adaptations, le meilleur Sherlock reste, pour moi, Jeremy Brett, qui l'incarna dans la série produite par Granada :

http://www.jeremy-brett.fr/

Ceci dit, j'ai aussi beaucoup aimé la récente mini-série "Sherlock", créée par la BBC (diffusée chez nous sur France 4 puis France 2), dans laquelle le détective est un jeune "geek", orgueilleux et misanthrope, sachant lui aussi se battre (mais uniquement quand c'est inévitable) :

http://www.bbc.co.uk/programmes/b018ttws

Watson y est lui aussi un jeune adulte, médecin rescapé de l'Afghanistan... mais de la guerre déclenchée en 2001, alors que son illustre modèle y aurait servi entre 1878 et 1880 :

http://www.garenewing.co.uk/angloafghanwar/articles/watson.php

C'est surtout de la comparaison avec cette mini-série que le film souffre. Elle comporte très peu de moments réellement spectaculaires, mais les scenarii sont "béton", les acteurs tout aussi excellents que Downey Jr et Law (mais moins connus)... et la musique meilleure

Écrit par : Henri Golant | vendredi, 03 février 2012

Je note dans les séries à regarder alors ^^
(et bouquins à lire :p)

Écrit par : KaG | samedi, 04 février 2012

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