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mercredi, 29 août 2012

Spermatofolie

   C'est le titre d'un roman de Guillaume Cochin, publié en 2007 :

société,littérature,écriture,cinéma,humour,roman

   Le narrateur est un homme, dont on suit la première moitié de l'existence. C'est un rouquin timide, qui se distingue par un T.O.C. : l'enfant porte de manière compulsive la main à son "robinet", au désespoir de sa maman un peu coincée. S'en suivent des séances chez le médecin.

   Arrive l'adolescence : le héros devient le roi de la branlette... et le dernier de la classe. Mais, enfant unique tardivement né, il est chouchouté par ses parents. Il est entretenu jusqu'à l'âge adulte, habitant dans un petit appartement loué par ses géniteurs. Il vit à l'écart du monde, obsédé par sa seule queue.

   Sa vie va prendre une autre direction quand il apprend qu'il peut donner son sperme. Ses masturbations vont enfin avoir du sens ! Monsieur adopte donc des horaires de bureau, passant quotidiennement (matin ET après-midi) verser son obole -en liquide- au laboratoire, où travaille une charmante infirmière. La description du processus qui le conduit à devenir donneur anonyme vaut son pesant de papier hygiénique !

   Le drame, pour lui, est qu'on finit par ne plus avoir besoin de ses services. Il perd ensuite son père, puis sa mère. Il vivote sur l'héritage, hiberne chez lui en gros crasseux. Et puis un jour... il va pouvoir à nouveau se rendre utile. Je ne vous raconte pas dans quelles circonstances, mais sachez qu'il découvre qu'il a 367 enfants ! Rouquins comme lui ! La fin du bouquin le voit commencer une nouvelle vie.

   En lisant cela, vous vous dites peut-être que vous connaissez peu ou prou cette histoire. Elle ressemble à celle du (médiocre) film Starbuck, dont j'ai causé le 13 juillet dernier.

   Et voici ce sur quoi je suis tombé dans Le Monde du 22 juillet :

société,littérature,écriture,cinéma,humour,roman

   Il est vrai que les ressemblances entre les deux histoires sont troublantes. Le Journal de Montréal les a listées. Restent les différences :

- le film n'évoque pas la jeunesse du héros et passe (hélas) rapidement sur sa manie de la branlette

- le film fait de son personnage principal quelqu'un de sociable, inséré dans un réseau de relations et travaillant dans l'entreprise familiale, même s'il n'est pas un salarié modèle

- la cause de la découverte de la pluripaternité n'est pas la même

- le personnage principal du film tient, dans un premier temps, à préserver son anonymat

- le film développe la volonté du héros d'améliorer le sort de ses "enfants"

- les ennuis financiers du héros du film ne sont pas ceux du narrateur du roman

   Après, c'est à chacun de se faire son opinion. L'éditeur et l'écrivain auraient-ils mis en route la machine judiciaire si le film n'avait pas rencontré le succès ? J'en doute. Quant aux auteurs de celui-ci, sont-ils de bonne foi quand ils affirment ne jamais avoir lu ni même entendu parler du livre avant aujourd'hui ? Affaire à suivre...

Commentaires

Premierement, le livre se dit inspire d'un fait reel. Comment peut il avoir plagiarisme d'un livre qui, lui meme, est base sur des faits deja publique ?

Que vous trouviez le film mediocre est peut etre un parti pris pour proteger un auteur qui, lui, profite de la popularite du film pour mousser ses propres ventes ...

Bref, il profite d'un moment opportun, je dirais plutot precoce.

Écrit par : D Cormier | jeudi, 20 septembre 2012

"- le film n'évoque pas la jeunesse du héros et passe (hélas) rapidement sur sa manie de la branlette"

Mais vous n'avez rien compris ! Le heros du film n'en fait pas une manie, il tire profit de ce paiement "facile" pour offrir un voyage en Italie a ses parents, surtout sa mere qui etait mourante.

"- le film développe la volonté du héros d'améliorer le sort de ses "enfants""

En effet, il s'agit peut etre de la seule ressemblance ...

Mais bon, un "film", et "populaire", tout ce qui ne fait pas l'affaire des pseudos intellos.

Bonne chance pour la vente du livre base sur un fait reel, vous pourriez au moins dire merci !

Écrit par : D Cormier | jeudi, 20 septembre 2012

Les commentaires sont fermés.