mardi, 28 août 2012
Rachel Corrie
Un article du Monde ("Qui était Rachel Corrie, morte sous les chenilles d'un bulldozer israélien") a été récemment mis en ligne. Il revient sur l'histoire de ce dévouement tragique d'une militante américaine engagée en Palestine. (Un tribunal israélien vient de rejeter la plainte déposée par ses parents.)
En lisant le papier, je me suis souvenu du film qui avait été consacré à cette histoire, un documentaire, intitulé simplement Rachel, auquel j'avais consacré une note le 30 octobre 2009. Je me souviens l'avoir vu un week-end à Toulouse, au cinéma Utopia.
Du coup, je suis allé faire un tour sur mon blog et, comme je ne me souvenais pas de la date à laquelle j'avais rédigé mon billet, j'ai effectué une recherche avec "Rachel" comme mot-clé. J'aboutis à une page de réponses, parmi lesquelles figure le début de mon billet. O stupeur ! Quand j'ai cliqué sur le titre (tout comme j'ai ré-essayé en cliquant sur "Lire la suite"), voici ce qui s'est affiché :
Interloqué, je me suis connecté à mon blog et, de l'intérieur, j'ai pu accéder à la note complète. Bizarre... Je la repropose ci-dessous :
La réalisatrice franco-israélienne Simone Bitton s'est attachée au cas de Rachel Corrie, cette jeune Américaine membre de l'I.S.M. (International Solidarity Movement) tuée par un engin de chantier israélien à Gaza, en 2003.
C'est donc un long documentaire, d'une durée de 1h30, en forme d'enquête... et d'hommage aussi. Si la réalisatrice donne la parole à tout le monde et si elle utilise des documents extrêmement variés, on sent tout de même qu'elle penche pour la version colportée par l'I.S.M.
Il ne fait aucun doute que la jeune femme est morte tuée par l'engin de chantier. Mais était-ce intentionnel ? Franchement, en sortant du film, je suis bien incapable de répondre à cette question... sauf si je me fie à la majorité des témoignages et opinions rapportés par la réalisatrice. Pour acquérir une certitude à ce sujet, il aurait fallu pouvoir filmer de l'intérieur du bulldozer-char, histoire de vérifier si ce qu'affirment les conducteurs à propos de leur champ de vision est plausible. Les schémas et dessins montrés (et issus des deux "camps") ne sont pas assez précis.
Il n'en reste pas moins que, dans cette tragédie, l'armée israélienne a, une fois de plus, fait preuve d'une certaine négligence dans le respect des droits fondamentaux de ses adversaires. Je recommande tout particulièrement les entretiens avec le chef de la police, qui n'a pas trop cherché à creuser... d'autant plus que la procédure d'enquête est vraiment particulière ! (Les militaires ne risquent pas grand chose, quoi qu'il arrive...)
Le film est donc très intéressant parce qu'il est une sorte de "tranche de vie" du conflit du Proche-Orient, que l'on découvre par le biais de la destruction des habitations palestiniennes sous prétexte de sécurité. A ce sujet, on peut noter que des sites pro-israéliens soutiennent que les militants d'I.S.M. s'opposaient, dans ce cas précis, non pas à la destruction d'une maison mais à celle d'un tunnel de communication entre la bande de Gaza et l’Égypte. (Si vous cliquez sur le lien, et même si vous allez jusqu'à la source anglophone, vous vous apercevrez que les vidéos censées démonter la thèse des activistes ont été retirées par le contributeur...) A la limite, on s'en fiche : rien ne justifiait l'emploi disproportionné de la force.
Le film mérite le déplacement aussi par le portrait qu'il trace de cette jeune femme qui, contrairement à nombre de crétins de son âge, ne passait pas son temps à regarder la télévision, faire du lèche-vitrines ou papoter à propos de la dernière niaiserie à la mode. C'est l'histoire d'un engagement, restitué par l'intermédiaire des textes écrits par Rachel Corrie, mais lus par ses camarades.
On peut en savoir plus sur elle en consultant le site de la fondation qui lui est consacrée.
On reste dans l'étrange quand on recherche le blog de Simone Bitton. Au moment d'entrer sur le site, un message d'avertissement s'affiche :
Quand je me rends sur la page de diagnostic, la lecture des explications fournies par Google est fort intéressante, notamment la fin :
Il semblerait donc que la dangerosité du blog de la cinéaste Simone Bitton soit due à une intervention extérieure... Vous avez dit bizarre ?
23:45 Publié dans Cinéma, Politique étrangère, Proche-Orient | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : politique, cinéma, cinema, film
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