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mardi, 15 janvier 2013

Tabou

   Depuis plusieurs semaines, il est beaucoup question du film (en noir et blanc) de Miguel Gomes, porté par le bouche-à-oreille des cinéphiles. Il est divisé en deux parties, placées dans l'ordre chronologique inverse.

   On commence donc par suivre la fin de vie d'une vieille dame qui a dû être belle, jadis. Elle perd un peu la tête, mais ne manque pas de caractère... ce qui ne simplifie pas le travail de son auxiliaire de vie cap-verdienne. Une voisine esseulée va se rapprocher d'elle. Il faut s'accrocher un peu pour s'intéresser à cette histoire de petits riens du quotidien. Ce long prologue, pas très bien joué (à l'exception de Laura Soveral, qui incarne l'héroïne), est pourtant nécessaire pour comprendre la suite.

   La seconde partie nous plonge plus de 40 ans en arrière, dans le monde colonial portugais, au Mozambique. A proximité du mont Tabou se sont installés des Blancs, servis par une pléiade de Noirs. Ah, le bon temps des colonies... Ne comptez pas sur ce film pour étudier les rouages de la domination européenne. Il est question de convenances sociales et d'amour (ce qui n'est pas sans rapprocher Tabou d'Anna Karenine, pourtant très différent sur la forme).

   La grande réussite de cette deuxième partie est d'avoir juxtaposé les images, muettes, les sons de l'Afrique, la musique dansante des années 1950-1970 et la narration d'un vieil homme qui fut un jeune amant fougueux. Bien que ne bénéficiant pas des dialogues, on comprend sans problème le déroulement de l'action. Les acteurs sont très expressifs et l'image d'une grande beauté. La musique, qui s'apparente à du twist américano-portugais, est entraînante.

   Le fond est un peu triste, mais c'est une belle histoire.

22:20 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film

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