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lundi, 22 juillet 2013

Metro Manila

   Ce polar social navigue quelque part entre La Cité de Dieu et Le Convoyeur (de Nicolas Boukhrief). Il démarre toutefois de manière assez conventionnelle. La première séquence (courte) se conclut par un acte de violence brute, qu'on n'arrive pas à relier à la suite de l'histoire (dans un premier temps). Puis, on découvre combien la vie est difficile pour les petits paysans philippins, condamnés à l'exode rural. Enfin, la capitale Manille nous est présentée comme une jungle impitoyable pour les faibles. C'est bien filmé (quoique trop esthétisant par moment), bien joué, mais un peu démonstratif.

   Le film a commencé à m'emballer quand j'ai vu qu'il jouait avec nos nerfs, faisant se succéder phases d'espoir et de désespoir des deux héros, le couple de paysans, incarnés par des acteurs un peu trop beaux (la femme est particulièrement canon). Installés dans un bidonville, ils ont l'air de toucher le fond : ils manquent de nourriture et l'une des enfants est malade. Puis ils finissent par trouver un travail, chacun de leur côté. Dans les deux cas, ce n'est pas sans danger. Le summum est atteint une nuit, quand, chacun semble s'avilir dans son nouveau boulot, source pourtant d'indépendance financière.

   Ainsi, on suit Oscar et la bande des convoyeurs de fonds, ainsi que son compagnonnage avec celui qui l'a introduit dans la boîte. De son côté, Mai fait l'expérience du monde de la nuit. Peut-on sortir de la pauvreté tout en restant honnête ? C'est l'une des questions centrales du film.

   La dernière partie voit l'histoire basculer trois fois. Les aventures de certains convoyeurs rejoignent l'histoire d'un jeune homme qui est lié à la première séquence. C'est toujours aussi bien filmé et joué... et la pirouette scénaristique de la fin est la bienvenue. Cela reste néanmoins un film très noir.

23:43 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film

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