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jeudi, 09 octobre 2014

Dracula Untold

   La légende du comte Dracula est toilettée dans cette nouvelle tentative cinématographique. Celle-ci s'appuie sur des éléments historiques pour tenter d'imaginer comment le jeune Dracula de fiction a pu devenir un vampire.

   J'ai trouvé la première partie particulièrement réussie. On y évoque le contexte de la progression de l'Empire ottoman dans les Balkans, à laquelle s'était opposé le père de Vlad, surnommé Dracul ("le dragon" en latin... mais "le diable" en roumain). Le fils hérite du tempérament du père, jusque dans son costume :

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   Là s'arrête la vraisemblance historique. L'intrigue évacue les rivalités entre Roumains et entre Roumains et Hongrois. On a aussi choisi de mêler Valachie et Transylvanie, sans doute pour éviter de perdre certains spectateurs pas très pointus en géographie des Balkans.

   On a aussi déformé les relations entre le prince et les hauts responsables de l'Empire ottoman. Pour les besoins de l'histoire, on fait de Vlad un ancien janissaire, dont l'adversaire principal va être Mehmet, le fils du sultan Mourad II (qui s'est fait connaître par ses exploits militaires et, en 1453, la conquête de Constantinople).

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   La rivalité qui oppose les deux hommes ne constitue pas le meilleur du film, et je trouve que le prince ottoman apprend un peu trop vite à se battre contre un vampire.

   C'est au début que l'histoire est passionnante, avec la découverte du mystérieux et redoutable habitant de la caverne de haute montagne, avec lequel Vlad va signer un contrat quasi faustien :

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   Derrière le monstre de la montagne se cache une organisation dont on ne saura rien, si ce n'est qu'elle semble très puissante et qu'elle complote à l'insu de tous. La "naissance" du vampire s'accompagne d'effets spéciaux bluffants. L'histoire acquiert un autre rythme. A l'image, c'est superbe.

   Mais on nous gâche un peu le plaisir. J'ai eu l'impression qu'on se dépêchait de boucler ce premier volet uniquement pour lancer une nouvelle série de films. C'est dommage, parce que vu les moyens qui ont été investis, on aurait pu approfondir davantage certains aspects de l'histoire.

   Je n'ai pas non plus été convaincu par la relation qui unit Vlad à Mirena (incarnée par Sarah Gadon, récemment vue dans Enemy). Ce couple est un peu trop "moderne" pour l'époque, tout comme la manière que ces parents ont de se comporter vis-à-vis de leurs enfants. Au bout d'un moment, j'ai réalisé qu'on avait transformé l'histoire horrifique et sensuelle de Dracula en une oeuvre d'heroic fantasy.

17:51 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film

Commentaires

Pour en savoir plus sur Vlad Tepes et le comte Dracula, on peut (ré)écouter l'émission "La marche de l'histoire" d'hier mardi :

http://www.franceinter.fr/emission-la-marche-de-lhistoire-vlad-dracula

Écrit par : Henri Golant | mercredi, 22 octobre 2014

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