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samedi, 10 janvier 2015

Night Call

   La première partie du film nous présente ce drôle de rôdeur nocturne, un jeune homme solitaire, aux traits émaciés, qui s'exprime doucement et de manière presque obséquieuse... mais qui ne recule pas devant un acte illégal. Jake Gyllenhaal (récemment vu dans Enemy et Source Code) excelle à incarner ce quasi-raté, avec son improbable coiffure (il doit se peigner les cheveux à l'eau... et ne pas se les laver régulièrement).

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   Il semble végéter dans ses combines à la petite semaine quand, une nuit, il arrive par hasard sur les lieux d'un accident. A sa grande surprise, un quidam filme les événements, avant d'appeler une chaîne de télévision pour lui proposer les images... moyennant rémunération. Lou Bloom a la révélation : voilà sa vocation !

   La deuxième partie de l'histoire nous le montre dans ses premiers pas de "crash reporter" free lance... L'intrigue prend de l'épaisseur, dénonçant la course à l'audience et aux images chocs des chaînes de télévision. Dans le même temps, on suit ce nouvel auto-entrepreneur, énième incarnation de Rêve américain... et de ses dérives : Lou a intériorisé l'ultralibéralisme ambiant et en reproduit le schéma avec son employé.

   Celui-ci est incarné par Riz Ahmed, une vieille connaissance des cinéphiles, puisqu'il était l'un des principaux acteurs de deux très bons films engagés : The Road to Guantanamo et We are four lions, une comédie satirique sur un groupe d'apprentis djihadistes occidentaux.

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   Mais c'est avec une femme que les relations du héros vont être les plus albiguës. Rene Russo incarne avec un talent fou la directrice de l'info d'une petite chaîne californienne. Entre eux deux, c'est un peu la dialectique du maître et de l'esclave. On se demande qui dépend le plus de l'autre. Au départ, c'est évidemment le néo-reporter qui est dans la dépendance de la patronne. Puis la situation évolue, avec pour point d'orgue une fantastique séquence de restaurant. Mais la situation n'est pas figée...

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   Lou est ambitieux... et pas maladroit avec une caméra. La suite de l'histoire nous montre ses progrès. Il comprend que, pour battre ses concurrents (il n'est pas le seul à marcher sur les plates-bandes de la police pour se faire du blé), il lui faut sortir des sentiers battus. Le film prend une autre dimension quand le héros décide de ne plus se contenter d'attendre qu'un accident ou un fait divers se produise. La dernière partie de l'intrigue, toute en montée de tension, tourne autour d'un duo de cambrioleurs ultra-violents. Cela nous vaut notamment une superbe poursuite automobile, dans les rues de Los Angeles (très bien filmée de nuit).

   A voir absolument... et c'est sans doute l'un des meilleurs films de  2014, qui aurait figuré en bonne place dans mon palmarès si je l'avais vu plus tôt !

10:53 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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