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samedi, 05 décembre 2015

007 Spectre

   Trois ans après Skyfall, Sam Mendes est aux manettes d'un nouveau volet des aventures de James Bond. Dans cet épisode, on a particulièrement soigné le casting, avec une pléiade de têtes connues des cinéphiles, dans les premiers comme les seconds rôles.

   Mais là n'est pas le principal intérêt de ce volet. C'est d'abord un pur plaisir d'amateur de films d'action. Dès le début, on est pris dans un magnifique plan-séquence (ironique sur le véritable motif pour lequel Bond "entreprend" la jeune femme), qui se poursuit dans une cascade de péripéties mexicaines, au cours du défilé du Jour des morts. Seul bémol à mon enthousiasme : l'évidente utilisation de fonds verts pour la bagarre dans l'hélicoptère.

   On est aussi emballé par la poursuite en voiture dans les rues de Rome, avec là aussi une pointe d'humour, introduite par le conducteur d'une petite Fiat, un grand-père tout surpris de se retrouver suivi par deux grosses voitures aux conducteurs pressés (une Aston Martin bien sûr, et une Jaguar), dans une rue étroite de la Ville éternelle.

   Ma séquence préférée reste toutefois la poursuite sur la neige, dans les Alpes autrichiennes, avec un avion qui vole, qui roule... et qui glisse ! Les plus traditionnels des fans placeront peut-être en tête la bagarre dans le train, qui fait suite à une scène "glamour". A ce sujet, on remarque que, si le personnage incarné par Léa Seydoux sauve la mise de Bond, c'est quand même l'espion qui met le méchant définitivement hors d'état de nuire.

   Cela m'amène aux limites de ce film : les dialogues, notamment ceux entre Madeleine et James. Ils sont dits de manière machinale, sans trop de conviction. Est-ce lié au doublage ? Il faudrait voir ce qu'il en est dans la version originale.

   Autre défaut : le manque de cohérence de certains aspects du scénario. Ainsi, au début, quand Bond se lance à la recherche d'un "roi pâle", on ne comprend pas comment il arrive à faire le lien avec un certain "White". Plus loin, c'est la rupture entre Bond et Madeleine qui arrive comme un cheveu sur la soupe. C'est très surprenant de la part de quelqu'un d'aussi chevronné que Sam Mendes. Je suis d'avis que la production, effrayée par la durée du film, a dû imposer quelques coupes, pas toujours judicieusement choisies.

   Il est aussi possible qu'il y ait un lien avec le piratage dont Sony Pictures a été victime, en 2014. Le scénario du film ayant été dérobé, il est probable que la production a demandé sa réécriture partielle, ainsi que des changements au niveau des dialogues.

   Spectre n'en reste pas moins un très bon divertissement, mais qui n'atteint pas le niveau des meilleurs films de la série.

11:20 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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