mercredi, 18 mai 2016
Hana et Alice mènent l'enquête
Cette animation japonaise sort de l'ordinaire, d'abord parce qu'elle est une nouvelle adaptation d'une histoire qui a déjà été filmée en images réelles par le réalisateur Shunji Iwai, il y a quelques années. Au niveau du style, cela ne ressemble guère à ce que le Japon produit habituellement. Tantôt on a l'impression d'être en face d'une oeuvre picturale, de style aquarelle, tantôt on pense qu'il s'agit d'un décalque numérique et colorisé de scènes tournées par de vrais acteurs. Quoi qu'il en soit, c'est assez joli à regarder, et parfois virtuose, en particulier quand certains personnages dansent.
Mais c'est l'intrigue qui est la plus captivante. Un mystère plane dans un collège, d'où un élève a disparu il y a quelques mois. Dans le même temps, des histoires circulent à propos d'un certain Judas et de ses quatre épouses. Voilà qui suscite l'intérêt de la petite nouvelle, Alice, obligée de déménager à cause du divorce de ses parents. (Dans l'histoire, elle n'est d'ailleurs pas la seule dans ce cas. Le scénario est assez fouillé et nous offre quelques perspectives intéressantes sur la société japonaise contemporaine.)
On notera que l'adolescente paraît beaucoup plus mûre que sa mère, une gamine attardée qui fout un peu la honte à sa fille. D'autres problèmes se présentent à Alice, en particulier son intégration au collège, d'où le harcèlement n'est pas absent.
Petit à petit, l'héroïne va découvrir que les choses et les personnes sont parfois différentes de ce qu'elles paraissent. De plus, elle va nouer une relation avec la très étrange voisine d'en face, Hana, qui vit cloîtrée depuis de terribles événements (qu'on découvre plus tard dans l'histoire). Piquées par la curiosité, les deux ados vont former un improbable duo d'enquêtrices amatrices... en fait une belle paire de pieds nickelés ! Cela nous vaut plusieurs savoureux moments de comédie, dans lesquels les téléphones portables jouent un rôle non négligeable.
Alice et Hana vont donc partir à l'aventure et faire quelques rencontres. Cela donne un ensemble très agréable, qui réussit à parler de l'adolescence sans niaiserie ni vulgarité.
19:10 Publié dans Cinéma, Japon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
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