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mercredi, 06 juillet 2016

Diamant noir

   J'avais raté ce polar français à sa sortie. (Le mois dernier, quand il a été programmé à Rodez, il n'est resté qu'une semaine à l'affiche, si ma mémoire est bonne.) J'ai eu récemment l'occasion de le voir au cours d'un déplacement.

   Le titre est évidemment à double sens. Au premier degré, il évoque une pierre précieuse, extrêmement rare, mais qu'on ne voit pas dans le film, où il n'est question que de diamants "blancs"... avec, d'ailleurs, de superbes effets d'optique, de réflexion et de réfraction de la lumière.

   Au second degré, le titre qualifie le personnage principal, qu'on découvre en petite frappe au début, mais dont les talents vont peu à peu se manifester. Ce diamant méconnu va se révéler noir par ses desseins, la vengeance qu'il entend mener.

   L'intrigue a un aspect documentaire : on découvre le milieu des diamantaires, où certaines minorités sont surreprésentées (les juifs en Europe, les jaïns en Inde). On a droit à de belles scènes de taille des diamants, certains plans (avec les yeux) étant magnifiques.

   Voilà donc un jeune réalisateur de talent (Arthur Harari), qui a bâti une histoire d'amour-haine au sein d'une famille. Le tout début nous montre l'événement fondateur, mais de manière suffisamment allusive pour qu'on n'en connaisse pas tous les tenants et aboutissants.

   La mort du père (qu'il croyait disparu) de Pier (Niels Schneider étonnant) est le déclic. Ce Rastignac des temps modernes va vouloir le venger, en s'insérant dans la famille de son oncle, grâce à la bonne volonté de son cousin germain, incarné par August Diehl, un (bon) acteur allemand qu'on a vu dans Les Faussaires, Inglourious Basterds et plus récemment En Mai fais ce qu'il te plaît. La noyau familial est complété par l'épouse de l'oncle, la petite amie du cousin (Raphaële Godin, très bien) et Rick, un vieil ami, qui a connu le père du héros et qui va l'initier à la taille de pierres.

   L'intrigue semble s'orienter vers un "casse", dans un style assez classique (mais maîtrisé). Mais tout ne se passe pas comme prévu, d'abord parce que les relations entre les personnages évoluent, ensuite parce que le héros va se retrouver tiraillé entre plusieurs attachements. S'ajoute à cela la découverte du passé, de tout le passé, ce qui remet en question certaines certitudes.

   Franchement, on ne voit pas passer les deux heures.

   P.S.

   Le dossier de presse mis en ligne raconte la genèse du film, qui a suivi un chemin tortueux.

12:44 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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