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vendredi, 22 juillet 2016

Lea

   Ce film italien rend hommage au combat de deux femmes, Lea Garofalo et sa fille Denise, qui ont tenté d'échapper aux griffes de la mafia calabraise, la 'Ndrangheta, très présente dans la pointe de la botte italienne, mais aussi dans le Nord, du côté de Milan (en Lombardie) :

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   L'histoire s'étend sur une trentaine d'années, de la naissance de la relation entre Lea et Carlo (dans les années 1980) jusqu'au procès qui s'est tenu au XXIe siècle. Le film s'achève sur un extrait d'images d'actualités, dont je ne peux révéler la teneur pour préserver un peu de suspens.

   Entre ces deux moments, on suit une jeune femme, dont le père est décédé et dont le frère a rejoint le gang du coin. Il a peut-être même de l'avenir dans l'organisation, à condition qu'il se plie à l'ensemble de ses règles. Sa frangine, elle, est du genre rebelle, avec un tempérament haut en couleur qu'on retrouve souvent chez les femmes méditerranéennes confrontées au machisme ambiant.

   On a du mal à comprendre pourquoi elle se maque avec l'homme de main de son frère, un gros nounours très prévenant... et qui va monter en grade. Dans la région, on n'est pas bien riche et l'engagement dans un groupe mafieux peut paraître enviable à certains jeunes hommes. Cette mini-fresque a donc aussi un aspect sociologique. Si ce sont incontestablement les victimes qui sont mises au premier plan (contrairement à ce qu'on a pu voir dans quantité de productions hollywoodiennes complaisantes), le portrait qui est tracé des "dominants" est assez fouillé.

   La seconde partie de l'histoire nous permet de suivre les pérégrinations de la mère avec sa jeune fille (que le papa voudrait récupérer). Sous protection de la police, elle va pas mal voyager en Italie et envisager même de refaire sa vie avec un autre homme, divorcé. Dans le même temps, sa fille mûrit vite, ayant senti le poids des pressions qui s'exercent sur les femmes dans le milieu mafieux.

   L'intrigue rebondit dans la troisième partie, dans un sens que je ne peux révéler. On aboutit à un procès, filmé de manière sobre et digne. Les sujets (graves) qui font l'objet des débats sont abordés dans toute leur complexité : le procès a permis de mieux comprendre le fonctionnement de la 'Ndrangheta.

   Les actrices sont formidables et leurs collègues masculins sont très bons. Alors, oui, c'est une histoire assez dure, mise en scène de manière classique. Mais cela donne un film extrêmement fort.

01:19 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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