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samedi, 27 août 2016

La Chanson de l'éléphant

   C'est une chanson douce que lui chantait sa maman... en français, d'où l'intérêt de voir ce film en version originale sous-titrée, les rares dialogues dans la langue de Molière revêtant une importance particulière. Lui, c'est Michael, pensionnaire très perturbé mentalement d'un drôle d'asile, dans les années 1960. Il semble avoir souffert du manque d'affection de sa mère. Il semble aussi cacher quelques secrets. Les différents médecins qui l'ont examiné en ont percé quelques-uns... mais ce n'est pas le cas du psychiatre qui commence à l'interroger : ayant oublié ses lunettes, il n'a pas pu lire le dossier de ce patient exceptionnel auparavant.

   Trois temporalités s'entrecroisent dans l'intrigue : celle de l'enfance du patient, celle de son examen par le psychiatre et celle des entretiens réalisés un peu plus tard, pour une raison qu'on finira par découvrir. Ce puzzle se suit agréablement, notamment en raison de la qualité de l'interprétation : le chevronné Bruce Greenwood (vu récemment dans Good Kill et Truth) incarne le psy, Catherine Keener l'infirmière principale (qui est aussi son ex-femme) et Xavier Dolan le patient très spécial. Il nous gratifie d'un joli numéro (même si, parfois, il m'a donné l'impression d'avoir un peu trop regardé la série Esprits criminels). Est-il juste un jeune homme perturbé, ou bien un dangereux psychopathe ? Est-il une victime ou un prédateur ? Et qu'est devenu le médecin qui le suivait et qui a soudainement disparu de l'hôpital ?

   J'ai bien aimé l'aspect policier de l'intrigue. Cela compense certaines grosses ficelles : on voit très vite que le psy se fait manipuler par le patient et l'infirmière est un peu trop réduite au rôle de spectatrice impuissante. (Ben sinon l'histoire se serait arrêtée beaucoup plus tôt.) De manière générale, je trouve que les personnages féminins ne sont pas bien traités. (L'une d'entre elle est interprétée par Carrie-Anne Moss, qui, pour tous les cinéphiles, est la Trinity de Matrix.)

   A voir pour la composition des acteurs et si l'on aime l'ambiance des huis-clos.

22:52 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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