mercredi, 26 octobre 2016
Kubo et l'armure magique
Je n'avais pas du tout entendu parler de la sortie de ce film d'animation américain. Quand j'ai appris qu'il était produit par le studio auquel on doit Coraline et Les Boxtrolls, j'ai tenté ma chance... et j'ai eu raison.
La première remarque que l'on peut faire est que, sur la forme, Disney-Pixar a désormais un rival de poids, qui confirme film après film la qualité de son travail. Dès le début, on est saisi par cette scène de navigation en pleine mer d'une mère et de son enfant, par une nuit de tempête. La suite n'est pas moins jolie, avec des plans magnifiques qui font notamment intervenir une guenon, dont l'apparence et les mouvements ont été particulièrement soignés.
Mais c'est au niveau des pliages (numériques, ici) que la virtuosité de l'animation est la plus criante. Le film est un vibrant hommage à l'origami, érigé en art au pays du soleil levant. Kubo devient rapidement un maître du pliage (à distance), d'abord quand il se produit en public avec ses contes animés, ensuite quand il met son pouvoir au service de sa quête. L'intrigue elle-même s'inspire des traditions japonaises (en particulier celle des samouraïs) et la mêle à l'univers des mangas : le jeune héros est à la recherche des pièces d'une armure (ce qui n'est pas sans rappeler Les Chevaliers du Zodiaque) et, vers la fin, il doit combattre un dragon maléfique. Fort heureusement, l'aspect traditionnel l'emporte sur les références au dessin animé industriel.
Nous voilà donc plongé dans un étourdissant roman d'aventures. Le garçon, qui a perdu ses parents, doit contrer les ambitions de son grand-père et de ses tantes, de véritables sorcières. Il va s'appuyer sur une drôle d'équipe, composée d'un samouraï de papier (muet, mais très expressif), d'une guenon magicienne et d'un soldat-scarabée gaffeur. Cet attelage hétéroclite ne va pas se former sans heurts, ce qui est source de nombre de gags savoureux.
L'action est très rythmée, la musique entraînante. On ne s'ennuie pas un instant. Et si certaines scènes sont de prime abord violentes, on a pris soin d'en ôter ce qui pourrait choquer des yeux innocents : la mort de personnages (bons comme méchants) n'est jamais montrée crûment. Soit elle fait l'objet d'une ellipse, soit elle est enrobée dans un effet visuel qui l'euphémise.
La salle où j'ai vu le film était pleine. Adultes comme enfants ont visiblement adoré !
22:44 Publié dans Cinéma, Japon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
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