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jeudi, 27 octobre 2016

La Fille du train

   Ce polar est l'adaptation d'un roman de Paula Hawkins (que je n'ai pas lu). Il bénéficie d'une distribution très attrayante, surtout du côté féminin. L'intrigue tourne autour de trois femmes, dont on découvre progressivement les liens qui les unissent, parfois à leur insu. Au départ, on les voit par le regard de l'une d'entre elle, Rachel, l'héroïne alcoolique (Emily Blunt, très convaincante par son jeu, mal hélas pas très bien doublée en français). Chaque matin de la semaine, celle-ci prend le train qui la mène de sa banlieue à New York. Elle a pris l'habitude, à l'aller comme au retour, de s'installer du côté du train qui longe un lotissement, dont elle observe les maisons et leurs occupants. Deux attirent son attention : une superbe jeune femme et, à deux bâtiments de là, l'occupante d'une maison qu'elle connaît bien.

   Il faut tout de suite dire qu'une partie de l'histoire est filmée en caméra subjective (accompagnée d'une voix off). On voit donc par les yeux de Rachel, parfois embrumés par les vapeurs d'alcool. C'est d'ailleurs l'une des originalités de l'intrigue, qui place en son centre une femme ravagée par la boisson, pour une raison qu'on finit par découvrir. Notons qu'une autre partie de l'histoire nous est montrée du point de vue de Megan, la nymphomane. Evidemment, les visions des deux jeunes femmes ne sont pas identiques.

   Mais là ne réside pas le véritable suspense. Un soir, l'une des femmes disparaît. Rachel pense savoir pourquoi, en raison d'un détail qu'elle a perçu lors d'un passage du train. S'enclenche alors une double enquête, celle de la police, qui suspecte d'ailleurs Rachel, et celle de l'alcoolique, qui a presque tout oublié de la nuit fatidique, celle qui a vu la disparition de Megan.

   L'intrigue prend la forme d'un puzzle, parce qu'on nous propose les regards de personnages différents et parce que le scénario est conçu sur la base des retours en arrière. Par petites touches, on nous fait découvrir ce qui s'est passé il y a six mois, quatre mois, deux mois, sept jours... pas forcément dans le "bon" ordre, mais à des moments opportuns. Le trajet en train qu'emprunte Rachel est lui-même un retour en arrière quotidien, retour vers son travail et vers sa vie passée. Il faut parfois un peu s'accrocher, mais, franchement, ça le mérite.

   Au niveau de l'interprétation, Emily Blunt est bien accompagnée par Rebecca Ferguson (révélée par Mission impossible 5) et Haley Bennett (vue récemment dans Les 7 Mercenaires). Du côté des messieurs, on peut signaler Luke Evans (le plaisir de ces dames) et Justin Theroux. Dans les seconds rôles, on remarque la présence d'Allison Janney et de Lisa Kudrow (Oui ! Phoebe !).

   Ajoutons pour terminer que le film a été réalisé par Tate Taylor, à qui l'on doit La Couleur des sentiments et Get on up. Il nous a bricolé un bon divertissement, qui vaut mieux que ce que la critique en a dit.

17:39 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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