lundi, 23 octobre 2017
Kingsman : Le Cercle d'or
Le premier opus (sorti il y a deux ans et demi) était plutôt divertissant. On se demande néanmoins ce qui pouvait justifier une suite (à part tenter d'amasser encore plus de pognon, bien sûr). Le début m'a quand même mis dans de bonnes dispositions, avec une séquence totalement hallucinante de baston en voiture. Ces 5-10 minutes de folie justifient peut-être à elles seules la vision du film. Le problème est qu'il s'agit de la meilleure séquence. Après ça, il reste donc encore plus de deux heures à s'enquiller...
Ne soyons pas trop sévères : on nous ménage d'autres moments de bravoure, notamment quand un cowboy prend les choses en mains dans un bar glauque du Kentucky, ou quand un vol d'antidote dégénère en téléphérique fou... un épisode qui se conclut de manière proprement merdique !!! Je signale aussi la séquence qui voit les héros s'attaquer au refuge de la méchante de l'histoire (Julianne Moore, qui fait le job, sans brio mais sans déshonneur). On peut compléter par le combat final, qui oppose deux personnages à un adversaire plutôt inattendu. On notera au passage la contribution d'Elton John, ridiculisé au début de l'histoire, mais à qui la production permet par la suite de prendre sa revanche.
Sur le fond, il s'agit pour nos héros de contrer un cartel de la drogue très vilain et très puissant... et de se méfier d'un président des Etats-Unis odieux. (Eh oui, c'est un film engagé !) Dans un premier temps, les espions britanniques vont se faire damner le pion par les méchants. Ils vont avoir besoin de l'aide de leurs "cousins" d'Amérique, membres d'une succursale qui fonde sa richesse sur la production de... whisky ! Le deuxième tiers de l'intrigue nous met en contact avec ces agents totalement décomplexés, arrogants sur les bords... et pas très attirés par les méthodes subtiles. Comme ce sont nos amis britanniques qui sont aux commandes, de petites piques sont régulièrement lancées en direction des alliés yankees, dont on sous-entend qu'ils sont des dragueurs pitoyables (dotés de surcroît d'un petit pénis) et d'incurables profiteurs, mus principalement par l'appât du gain. Autant de considérations susceptibles de séduire les spectateurs français...
Le problème est qu'entre les scènes d'action (réussies) que j'ai signalées plus haut, on s'ennuie ferme. J'ai plusieurs fois regardé ma montre et esquissé un bâillement ou deux. Si la production d'un troisième épisode se confirme (ce qui est sous-entendu par la conclusion de l'intrigue), il va falloir resserrer tout ça.
23:43 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
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