lundi, 23 juillet 2018
Fleuve noir
L'intrigue est inspirée d'un polar israélien. L'enquête policière va tourner autour de la disparition d'un adolescent, croisée avec un trafic de drogue auquel sont mêlés des lycéens. C'est d'ailleurs dans ce contexte que l'on découvre le commandant Visconti, interrogeant "virilement" une personne dont on finit par découvrir qu'elle est liée à lui.
Le début m'a donc mis dans de bonnes dispositions. Hélas, très vite, les défauts du personnage de Visconti deviennent apparents. Je sais bien que Vincent Cassel a remplacé Gérard Depardieu au pied levé, mais, franchement, il en fait des tonnes. Entre sa démarche de guingois, ses cheveux crasseux et sa dépendance à l'alcool (sans oublier le col d'une de ses chemises, visiblement élimé... on a eu le souci du détail), on ne peut pas dire que le portrait témoigne d'une grande subtilité. De plus, Cassel surjoue la brusquerie. Le pire est atteint dans les dialogues avec Sandrine Kiberlain (pourtant très bonne). Ça ne colle pas, en particulier lors d'une improbable scène d'appartement, que je me garderai bien de décrire.
Face à lui, plusieurs actrices "assurent". Je pense bien entendu à Sandrine Kiberlain. Quand on a vu l'intégralité du film, on ne peut que saluer son numéro. Dans des seconds rôles, on remarque Elodie Bouchez (ah, La Vie rêvée des anges...) et Hafsia Herzi (vue il y a trois ans dans Par accident). Du côté des messieurs, Charles Berling, Jérôme Pouly et Romain Duris (vu cette année dans Dans la brume) s'en sortent bien.
Concernant ce dernier, on remarque qu'il incarne un personnage trouble, un prof de lycée frustré par une vie quotidienne peu enthousiasmante, lui qui se voulait écrivain. On lui a fait une gueule de mec louche, qui ressemble à celle du harceleur dans le récent Paranoïa :
L'intrigue est assez complexe... et terriblement sombre, dégueulasse même, par moments. On nous réserve quelques surprises. L'enquête va explorer plusieurs pistes, avant que la vérité (?) ne se fasse jour, à la toute fin, à l'issue d'un entretien qui dévoile une nouvelle facette de l'un des personnages principaux.
16:28 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Commentaires
Oui c'est vraiment dégueulasse... où et pourquoi vont-ils chercher toutes ces horreurs ? Sans doute existent elles... (dit la naïve du pays de Candy).
La scène de l'appartement est une des plus moches et idiotes vues récemment...
Visconti devient un petit toutou en 2 jours face à la mère.
Ce film serait à revoir et à étudier scène par scène tant c'est une curiosité... mais non :-)
Écrit par : Pascale | vendredi, 27 juillet 2018
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