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dimanche, 02 septembre 2018

Silent Voice

   C'est l'adaptation d'un manga (créé par une femme, Yoshitoki Oima), sortie il y a près de deux ans au Japon. L'intrigue se déroule principalement dans un contexte scolaire, d'abord en fin d'école primaire, puis en fin de lycée. Shoko Nishimiya est une enfant sourde, qui débarque dans une classe "normale", sans doute un CM2. Chez ses camarades valides, elle suscite l'étonnement ou la moquerie. Elle devient la cible de plaisanteries vexantes, notamment de la part du boute-en-train de la classe, Shoya Ishida.

   On retrouve celui-ci quelques années plus tard. Il a changé, physiquement comme moralement. Son évolution a d'ailleurs commencé dès que l'affaire de harcèlement a été rendue publique. A son tour, il est devenu l'objet des sarcasmes et d'une forme d'évitement. Il va tenter de retrouver Nishimiya, pour se faire pardonner. Dans le même temps, on nous montre ce que sont devenus ses anciens camarades. Le passé ressurgit. Il peut permettre de ressouder un groupe... ou de le dissoudre définitivement.

   L'histoire est très forte. Elle traite de thèmes contemporains : le harcèlement, le handicap, l'amitié, l'amour, la tentation du suicide. Les personnages ont l'apparence d'Européens blancs, mais ils ont plutôt un comportement de Japonais. Cela explique cette politesse que certains jugent excessive. On est aussi dans les codes du manga : les filles sont toutes minces, avec de longues jambes dévoilées par des jupes courtes, une chevelure en général pleine de volume(s)... et des yeux immenses. Deux personnages sortent de ce cadre : le "protecteur" de Nishimiya (que l'on découvre dans la seconde partie) et le futur meilleur ami d'Ishida, un petit gros sympathique, souvent de bon conseil. J'ai apprécié que l'on valorise des personnages au physique ordinaire voire ingrat, tandis que les harceleurs ont plutôt une belle apparence physique.

   Même si l'animation s'inspire (en partie) des classiques télévisés, ce n'est pas une oeuvre bas-de-gamme. Les décors sont superbes ; les effets de lumière et de transparence témoignent de la virtuosité de la mise en forme. Toutes les scènes qui font intervenir une vitre, un miroir, un écran ou de l'eau sont d'une grande beauté.

   Mon principal regret est l'accentuation de certains comportements. On pleure beaucoup dans cette histoire et, si les auteurs n'ont pas trop appuyé les scènes de harcèlement, ils se sont bien étalés sur la phase de repentance. Cela apparaîtra donc un peu exagéré à des adultes, et peut-être compliqué à de jeunes enfants. Mais cela peut donner l'occasion de discuter de sujets sensibles avec des (pré)adolescents.

23:03 Publié dans Cinéma, Japon | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Commentaires

Moins convaincue que toi et donc bien déçue car j'en attendais beaucoup plus. Emotionnellement parlant. Visuellement c'est très beau.
Je ne devais pas être très attentive car plein d'aspects dont tu parles m'ont échappé totalement.
Meme les japonais du film en avaient assez que la petite s'excuse...
Ton avant dernière phrase résume bien mon ressenti : ni pour les enfants ni pour les adultes ! Ka realusatrice dout avour des chises a dire...

Écrit par : Pascale | lundi, 03 septembre 2018

La réalisatrice doit avoir des choses à dire...

Fantaisie de clavier...

Écrit par : Pascale | lundi, 03 septembre 2018

Je suis assez d'accord, la phase de repentance est trop appuyée. Pour ma part j'ai aimé la première heure puis me suis copieusement ennuyée ...

Écrit par : Auroreinparis | lundi, 01 octobre 2018

Les commentaires sont fermés.