samedi, 13 octobre 2018
Détective Dee - La Légende des rois célestes
Séance rattrapage avec ce film de Tsui Hark, sorti confidentiellement en France en août dernier... et qui a fait un bide. Et pourtant... Son personnage principal (Di Renjié) est un enquêteur impérial (chinois) du VIIe siècle qui a réellement existé. En Occident, il a été popularisé (sous le nom de Juge Ti) par les romans policiers de Robert van Gulik. Le réalisateur hong-kongais (prolifique) en a fait le héros d'une série de films de cape et d'épée fantasmagoriques.
Bien que l'action se déroule dans la Chine du VIIe siècle, plusieurs éléments "parlent" aux spectateurs du XXIe. Il s'agit tout d'abord d'une histoire de complot politique, avec son contingent de faux-semblants, de manipulations et de trahisons. C'est aussi je pense une réflexion sur l'altérité, le salut des "gentils" venant de la sagesse indienne. (Précisons que l'intrigue se place sous le règne de l'impératrice qui a contribué à développer l'implantation du bouddhisme en Chine.) Il y aurait aussi des choses à dire sur le super-pouvoir des méchants, consistant à produire des illusions collectives, bien pratiques quand il s'agit de mener à bien un complot.
Comme j'ai vu le film en version originale sous-titrée, il m'a semblé entendre soit deux langues, soit deux accents différents. Quelques personnages partagent une origine commune, Tiele, ce qui les distingue des Hans parlant mandarin. Mais ils sont parfaitement intégrés au groupe dominant... ce qui se serait effectivement produit au VIIe siècle. Là, il est possible que l'on soit face à une insidieuse propagande, mettant l'accent sur l'unité du peuple chinois.
Il faut dire qu'ils ont fort à faire d'abord avec une clique de magiciens très moches, recrutés par une personne ambitieuse au possible. Cependant, petit à petit, on comprend que derrière ces protagonistes se cachent des individus bien plus dangereux, qui attentent leur tour, en coulisses.
Le héros enquêteur (chef du Temple) est donc confronté à un double mystère et à des adversaires particulièrement redoutables, contre lesquels il doit se battre, dans un premier temps, sans l'aide de son meilleur ami, membre éminent de la Garde impériale et donc sous les ordres de la perfide impératrice.
On comprend que l'intrigue est feuilletonnesque. On y a glissé quelques pointes d'humour, notamment à travers la romance tumultueuse (hyper prévisible) qui naît entre l'assistant maladroit de Dee et une intrépide ninja, qui n'hésite ni à reluquer des hommes nus, ni à cogner rageusement. On a aussi droit à une petite parodie de King Kong. Le tout est servi par une débauche d'effets spéciaux, des costumes, des décors somptueux et une musique entraînante. Parfois, c'est vraiment "trop". Mais c'est très agréable à suivre.
13:38 Publié dans Chine, Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films
Commentaires
Bonsoir Henri Golant, ce troisième volet n'est pas mon préféré, ce n'est pas une vraie histoire policière comme les deux précédents mais il y a un travail de mise en scène assez remarquable et il y a un côté fantastique et féérique très agréable. Bonne fin de soirée.
Écrit par : dasola | lundi, 15 octobre 2018
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