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vendredi, 07 décembre 2018

Astérix - Le Secret de la potion magique

   Quatre ans après l'adaptation du Domaine des dieux, Alexandre Astier remet le couvert avec une histoire cette fois totalement originale, dont on s'étonne d'ailleurs qu'elle n'ait pas déjà fait l'objet d'un album de la célèbre série de bandes dessinées.

   Le début virevoltant s'inspire visiblement du style des cartoons, même si l'on retrouve l'imagerie du précédent film. C'est assez drôle et, surtout, l'on commence à suivre un groupe de personnages auquel le réalisateur s'est attaché : les sangliers. Ceux-ci, les adultes comme le marcassin, ne vont pas finir en rôtis (du moins pas dans l'immédiat)... et leurs pérégrinations (cocasses) font rebondir l'intrigue.

   Par contre, on voit très peu Idéfix, dont le potentiel comique est sans doute à redéfinir. Les deux compères (Astérix et Obélix) n'occupent pas une place outrageusement dominante, puisque c'est Panoramix qui est au coeur de l'intrigue. C'est l'occasion de découvrir la troupe de vieux druides qui se réunit dans la forêt des Carnutes. Un invité surprise va tout faire capoter : Sulfurix. Son personnage est très réussi, bénéficiant de la voix de Daniel Mesguich. Y a pas à dire : un bon méchant contribue à faire une bonne histoire.

   Au niveau visuel, c'est du travail correct, avec plus de variété que dans le précédent film. J'ai aimé la séquence narrative, durant laquelle l'un des vieux druides (pas le plus doué...) raconte pour la énième fois l'histoire de la jeunesse de Panoramix. Plus tard, c'est une partie du périple en Gaule (à la recherche du bon apprenti pour Panoramix) qui est représentée dans un style très différent de l'habillage visuel dominant... et c'est drôle (avec beaucoup de clins d'oeil).

   Les scènes sont régulièrement ponctuées de gags, certains à destination des enfants, d'autres des adultes. On a soigné  les effets visuels comiques (notamment à travers les ombres et les formes de Sulfurix). Notons qu'à l'inverse de ce qui se passe dans les bandes dessinées, les femmes jouent un rôle assez important. L'un des personnages féminins est d'ailleurs la clé de l'histoire, ce que les spectateurs adultes pas trop mous du bulbe auront compris au bout d'un gros quart d'heure.

   C'est un divertissement sympathique, bien fichu, tout public. En cette période d'aigreurs et de montée du populisme, cela fait du bien.

21:24 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : cinéma, cinema, film, films

Commentaires

Oui tu as tout bon. Je suis bien d'accord. J'ai bien aimé le petit personnage qui va prendre beaucoup de place...
Méga fan de Kaamelot j'ai adoré le casting de voix et le coup des trompettes qui sortent des boucliers.
Je me demandais à qui appartenait la superbe voix de Sulfurix, pourtant j'avais lu le nom de Mesguisch au générique.
Le Tour de France sur la carte est épatant.

Écrit par : Pascale | samedi, 08 décembre 2018

Bonsoir Henri Golant, ce film est une vraie réussite. J'espère qu'il marche auprès du public, cela serait mérité. Bonne soirée.

Écrit par : dasola | jeudi, 13 décembre 2018

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