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samedi, 08 février 2020

Birds of Prey

   Ces oiseaux de proie sont d'abord des victimes, avant de devenir des prédatrices. L'histoire est centrée sur l'une d'entre elles, Harley Quinn, interprétée par Margot Robbie... qui coproduit le film. On n'est jamais si bien servie que par soi-même ! En tout cas, on sent que la blondissime actrice a jubilé dans l'interprétation de cette garce farfelue, diplômée en psychologie, tombée amoureuse du Joker. En moins de deux ans, la voici passée du patin à glace au patin à roulettes !

   Le film est à l'image de son héroïne, bruyant et clinquant, charmant et agaçant, désordonné. C'est d'ailleurs Harley elle-même qui nous raconte cette histoire... à sa manière. Il convient d'être attentif au décalage qui peut exister entre ce que la dame affirme et ce qui est visible à l'écran. Je recommande aussi de lire avec attention les incrustations, certaines étant désopilantes.

   Les autres gazelles sont une tenace policière noire méprisée par sa hiérarchie, une chanteuse de club exploitée par son patron, une mystérieuse motarde (aux origines siciliennes...) et une ado kleptomane, placée en famille d'accueil. Ces cinq très fortes individualités vont petit à petit apprendre à évoluer ensemble, jusqu'à la séquence de l'assaut du parc d'attractions, où Harley Quinn a préparé quelques surprises à destination de la bande de malfrats qui déboule pour les massacrer.

   On notera que, si de gros efforts ont été déployés dans la chorégraphie des bastons, le réalisme n'est pas le souci principal de la réalisatrice... qui ne s'en cache pas. L'une des héroïnes finit par remarquer qu'Harley, qui jusque-là évoluait en bottines, se retrouve tout à coup chaussée de patins ! Quand on en a le loisir, on peut aussi s'amuser à observer l'évolution des tenues...

   Enfin, il y a un propos sociologique derrière cette intrigue. Le film dénonce l'oppression des femmes : Harley a été utilisée puis jetée par le Joker, la policière a été privée des fruits de son travail par ses collègues masculins, la chanteuse est sous la coupe du truand qui dirige le club où elle se produit et l'Italienne a vu sa famille se faire massacrer par un quatuor de mecs horribles. Même la petite dernière est victime du machisme, celui de l'homme de sa famille d'accueil, qui semble très violent. La référence au mouvement #Metoo est perceptible dans une scène se déroulant à l'intérieur du club. Son propriétaire, odieux et paranoïaque, s'en prend à l'une des clientes, qu'il humilie en public, personne n'osant intervenir. (La victime est interprétée par Bojana Novakovic, vue dans Moi, Tonya, mais remarquée surtout depuis qu'elle interprète une policière très consciencieuse dans la série Instinct.)

   Mais, que l'on se rassure : c'est d'abord un film d'action divertissant, assez potache, parfois puéril, durant lequel je ne me suis pas du tout ennuyé.

   P.S.

   Celles et ceux qui restent jusqu'à la fin du générique ont une chance d'entendre la voix de Harley révéler un secret intime de Batman, avec lequel la jeune femme semble entretenir une relation d'amour-haine (susceptible d'être développée dans des films à venir ?).

21:32 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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