dimanche, 06 septembre 2020
Blood Machines
D'après le duo de réalisateurs (français) qui se cache derrière le pseudo Seth Ickerman, ce moyen-métrage est un "opéra cosmique", une oeuvre de science-fiction baignée de musique électronique (signée Carpenter Brut)... avec un petit fond philosophique.
L'intérêt est d'abord visuel. C'est du "space opera", avec de superbes effets spéciaux. L'intrigue met en confrontation un monde masculin et un monde féminin (avec des symboliques associées... du côté masculin, c'est phallique). L'histoire commence avec l'arrivée d'un vaisseau, piloté par un homme très sûr de lui (épaulé par un vétéran à la santé fragile et une intelligence artificielle matérialisée dans une enveloppe qui fait référence à Metropolis). Il entre en contact avec un groupe de femmes, dont le véhicule, en panne, aurait besoin d'un peu de secours... que les nouveaux arrivants ne sont prêts à lui offrir. Fait étrange, le vaisseau abîmé contient une entité vivante, qui va s'en échapper.
A partir de là, cela devient fantasmagorique... et un peu gore. J'ai remarqué que, si le scénario semble donner l'avantage aux personnages féminins, le casting s'appuie une brochette de jeunes femmes aux formes très avantageuses, peu vêtues, et qui ne s'expriment pas verbalement. Seuls les deux personnages féminins les plus âgés (ainsi que l'intelligence artificielle "langienne") parlent.
C'est assez plaisant à regarder. On est d'autant plus déçu quand cela s'interrompt au bout de 50 minutes, pour laisser place... au making-off, ou comment inclure les bonus DVD dans l'oeuvre projetée !
Clairement, la production n'avait pas les moyens de sortir un long-métrage, en dépit des trésors d'imagination déployés par les équipes. C'est l'un des intérêts de cette seconde partie que de nous montrer la création en marche, avec ses contraintes matérielles. Je pense notamment au travail fourni par l'un des concepteurs, qui a passé trois mois à construire un décor qui a servi pendant... trois jours. Cette "face B" est aussi intéressante par ce qu'elle montre du découpage du travail, entre prises de vues réelles et ajout d'effets spéciaux.
Pour les amateurs de science-fiction et d'ambiance à la Métal Hurlant, c'est une expérience à tenter.
12:29 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films
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