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samedi, 08 janvier 2022

The King's Man : Première Mission

   Au vu du titre, on comprend qu'il ne s'agit pas du troisième volet d'une série assez brillamment commencée en 2015 (le deuxième volet, sous-titré Le Cercle d'or, sorti en 2017, étant décevant), mais d'une préquelle.

   Pas de Colin Firth à l'écran donc... et pour cause : l'action débute en 1902, en pleine Guerre des Boers. En dépit de sa conclusion mélodramatique appuyée, j'ai bien aimé cette introduction, ne serait-ce que parce qu'elle rappellera/apprendra aux spectateurs que nos amis Britanniques avaient créé des camps de concentration (peut-être les premiers du genre).

   La suite est moins rigoureuse sur le plan historique... et c'est un sacré euphémisme ! L'intrigue est un gloubi-boulga de théories complotistes sur la Première Guerre mondiale et l'émergence des régimes totalitaires. Les héros croisent d'authentiques personnages historiques, mais dont les motivations voire le comportement n'ont pas grand chose à voir avec les personnes qui les ont inspirés.

   À partir de là, soit le film perd ses spectateurs (qui ne peuvent adhérer à ce qu'ils voient à l'écran tant le fond est farfelu, jusque dans les péripéties, souvent invraisemblables), soit il les accroche grâce à son énergie, en particulier celle dégagée par quelques séquences assez enlevées. La première d'entre elle voit les héros affronter le moine Raspoutine (stupéfiante interprétation de Rhys Ifans). L'éminence grise de l'impératrice russe est transformée en super-vilain quasi indestructible, dans une séquence survitaminée.

   Je recommande aussi toute la partie se déroulant sur le front germano-britannique (pendant la Première Guerre mondiale). C'est à la fois spectaculaire et prenant, avec une conclusion inattendue, qui a fait réagir dans la salle.

   Enfin, il ne faut pas rater le morceau de bravoure, l'assaut du repaire du très-méchant-dont-on-ne-voit-pas-le-visage. Même si, sur le fond, c'est souvent limite débile, j'ai pris du plaisir à voir ce bon film d'action.

   P.S.

   Attention : le générique de fin est interrompu par une scène (totalement invraisemblable...) qui annonce la suite des aventures des espions britanniques.

 

ATTENTION :

GROS

DIVULGÂCHAGE !

 

   Ne lisez surtout pas la suite si vous n'avez pas encore vu le film.

 

   J'ai été étonné qu'un fort sentiment anti-écossais imprègne l'intrigue. Ainsi, le décès de l'un des personnages principaux est lié à deux soldats écossais de l'armée britannique... le pire étant atteint quand on découvre l'identité réelle du chef des méchants !

   Il aurait été plus logique de faire de lui un Irlandais (catholique), tant l'hostilité entre les deux peuples était grande. Ainsi, en France, on ignore souvent qu'en 1916, alors que le Royaume-Uni connaissait de grandes difficultés sur tous les fronts, les républicains irlandais ont organisé une insurrection contre la domination de Londres.

18:51 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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   La signification du titre n'est donnée qu'à la fin de l'histoire : c'était le nom de code d'une espionne, dont l'identité est longtemps restée secrète. En quelque sorte, c'est une figure tutélaire pour la brochette de déglingueuses qui évolue sous nos yeux.

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   Au centre, un peu en avant par rapport aux autres, se trouve l'Américaine Mace, agent de la CIA, inévitablement interprétée par Jessica Chastain (qui coproduit le film). Lui tient la dragée haute l'Allemande Marie (Diane Kruger... mmmm). Les autres sont un peu un cran en-dessous : la Britannique Khadijah, meilleure amie de Mace (MI6 et CIA main dans la main ?), la Colombienne Graciela (Penelope Cruz, dans un rôle stéréotypé au possible)... et une Chinoise (il  y a vingt ans, ç'aurait été une Russe), la méticuleuse Lin (qui a les traits de Bingbing Fan). La distribution est de qualité... et remarquablement internationale, tout comme les dialogues.  (Dans la version originale, on entend parler anglais, espagnol, allemand, français, arabe, russe et chinois !)

   Avant de former une équipe soudée, les dames vont un peu se foutre sur la gueule, en particulier Mace et Marie, la seconde ayant subtilisé un sac que convoitait la première. S'en suit une affriolante poursuite dans les rues et le métro de Paris, Jessica Chastain en robe fleurie se lançant dans le 400 mètres haies pour tenter de rattraper une intrépide Diane Kruger à moto. J'adore! La rivalité entre les deux fortes têtes culmine dans une baston "poissonnière" du plus bel effet.

   Le problème est qu'après cette tonitruante première partie (succédant à une introduction explosive en Colombie), l'histoire patine un peu. Les espionnes commencent à s'apprivoiser et à déjouer les combines d'à peu près tous les mecs qui se dressent sur leur chemin, au Maroc comme à Shanghai. On est sur le point de tomber dans le film de copines quand, soudain, la violence masculine reprend le dessus, dans une séquence particulièrement intense.

   L'intrigue est cousue de fil blanc mais, franchement, c'est très correctement filmé et les actrices se donnent à fond. Le dénouement survient lors de l'attaque (spectaculaire) d'une suite, dans un hôtel de luxe. Même si je pense que cela sera assez vite oublié, c'est incontestablement divertissant.

00:11 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (3) | Tags : cinéma, cinema, film, films