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lundi, 14 février 2022

Mort sur le Nil

   Quatre ans après le très moyen Crime de l'Orient-Express, Kenneth Branagh revient avec cette nouvelle adaptation du roman d'Agatha Christie, un des plus machiavéliques qu'elle ait écrits. Cette fois-ci, j'ai fait l'effort de trouver une séance en version originale sous-titrée, histoire de ne pas être perturbé par un mauvais doublage (celui de Branagh en l'occurrence).

   Au niveau de la distribution, j'ai été plutôt impressionné par la partie féminine. On nous propose une quinte magique, avec Gal Gadot, Annette Bening, Emma Mackey, Sophie Okonedo et Letitia Wright, qui donnent vie à de superbes personnages, certains légèrement modifiés par rapport à ceux qu'a créés la romancière.

   Je suis moins emballé par les messieurs. Je trouve leurs prestations assez stéréotypées. Je ne repêche ni Tom Bateman, ni Armie Hammer, ni Kenneth Branagh. Celui-ci  a droit a sa petite séquence historique, au début du film. Elle est censée nous faire découvrir la cause de l'existence (et de l'entretien) de son horrible moustache. Cette séquence ne tient pas la route pour deux raisons. La première est liée aux accents. Poirot/Branagh est censé être un Belge francophone. Or, dans la version originale, le contraste est flagrant entre la manière de parler des autres soldats (qu'on pourrait prendre pour des Français) et celle de Poirot, qui parle comme un Anglais tentant de s'exprimer en français. Cela passe peut-être auprès du public anglo-saxon, mais, pour un Frenchie, c'est totalement ridicule ! (David Suchet, qui incarnait le détective dans la série d'ITV, s'en sortait beaucoup mieux.)

   On touche le fond avec la moustache. Elle est censée masquer une blessure de guerre. Or, quand, durant la majorité du film, le héros, portant moustache, est filmé en gros plan, aucune micro-cicatrice n'est visible, même au bord de la moustache, ce qui est invraisemblable compte tenu des dégâts constatés aussi bien au début qu'à la fin de l'histoire (moustache rasée).

   Si Branagh n'est pas un bon Poirot, il peut néanmoins s'appuyer sur la distribution féminine (vraiment classe)... et sur l'habillage (décors, costumes, effets spéciaux), superbe, bien qu'un peu clinquant. Peut-être suis-je influencé par ma récente vision de Vaillante, mais je suis tenté de dire que le réalisateur verse dans l'art pompier.

   Il reste que l'histoire d'origine est assez fidèlement suivie. Quand on aime les intrigues à énigme, on est pris. Mais je conseille quand même de retourner voir le téléfilm de 2004, rediffusé dimanche dernier, et accessible sur MyTF1. Outre David Suchet en Hercule Poirot, on peut y découvrir David Soul, la Française Félicité du Jeu et surtout la délicieuse Emily Blunt (vue récemment dans Jungle Cruise et Sans un bruit 2), alors peu connue.

21:22 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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