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jeudi, 26 mai 2022

Détective Conan - La Fiancée de Shibuya

   Sous ce titre débarque en France l'un des plus gros succès en salles au Japon, adapté d'un manga et d'un animé très populaires. A celles et ceux qui ne connaîtraient pas la série d'origine, une partie du début du film présente les principaux personnages. (Sinon, voir ici.)

   Conan n'est pas le véritable nom du héros, qui s'appelle en réalité Shinichi. Celui-ci a été laissé pour mort par les hommes de main d'une mafia locale. En fait, il a muté. Son esprit de jeune homme (17-18 ans) se retrouve emprisonné dans le corps d'un garçon d'école primaire ! Le choix du prénom Conan est évidemment un clin d’œil au créateur de Sherlock Holmes. D'autres allusions au roman policier britannique classique sont disséminées dans le film.

   Ce long-métrage a une intrigue particulièrement élaborée. Un mystérieux criminel sévit, aussi bien en Russie qu'au Japon. C'est un spécialiste des explosifs. Il semble actuellement s'en prendre à des policiers, pour une raison mystérieuse, presque autant que son identité. Du côté japonais, la brigade criminelle entre en concurrence avec la Sécurité intérieure (l'antiterrorisme, dirait-on chez nous). Conan est proche de certains des policiers ou de leur famille (en particulier la fille d'un enquêteur, dont il est secrètement amoureux... mais qui ignore tout de son état).

   C'est donc d'abord un polar, sur fond technologique, avec de grandes pincées d'humour bon enfant. Les personnages ont de grands yeux étoilés et l'on rougit facilement dès qu'il est question de sentiments. On est donc bien dans la tradition de l'animation populaire grand public... mais sans que la violence soit édulcorée. On n'est pas chez Disney.

   Au niveau de l'animation, c'est du bon travail, certains décors étant particulièrement réussis. C'est plein de rebondissements et (cerise sur le gâteau) on y croise des Russes, des gentils et des méchants. La résolution de l'énigme va nécessiter la collaboration des Japonais et de ces Moscovites, qui, de prime abord, ont plutôt tendance à se regarder en chiens de faïence.

   Quant aux amoureux du Japon, ils retrouveront dans les décors des quartiers de l'agglomération de Tokyo, en particulier celui de Shibuya, dont certaines des rues principales forment un gigantesque symbole du yen... un élément clé de l'intrigue.

14:19 Publié dans Cinéma, Japon | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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