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vendredi, 30 juin 2023

Ruby, l'ado Kraken

   Sorti quelques semaines à peine après la relecture de La Petite Sirène par Disney, cette production DreamWorks joue sur l'humour et le contrechamp. Il y a bien un personnage de sirène ici, mais il est plutôt antipathique. La belle jeune femme (quelle chevelure !), nouvelle star du lycée dans lequel étudie l'héroïne Ruby, semble assez superficielle... et les autres membres de son espèce sont montrées plutôt comme des menaces.

   Au centre de l'intrigue se trouve celle qui ne sait pas (au début de l'histoire) qu'elle appartient à une lignée royale, celle des reines Kraken. Ce sont donc des monstres marins que Kirk DeMicco (déjà auteur des Croods) est chargé de mettre en valeur... et il y réussit fort bien. Quand l'adolescente se métamorphose, l'animation, plutôt enfantine au départ, devient splendide.

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   En attendant ces moments inspirés, on est plongé dans la vie d'une lycéenne complexée, dont les bras comme les jambes se tortillent autour de son corps quand elle est mal à l'aise, ou angoissée. Elle a du mal à communiquer avec sa mère, dont elle ignore qu'il s'agit d'une princesse Kraken, qui a renoncé à ses pouvoirs (et au monde sous-marin) pour vivre parmi les humains. Ce contexte familial, pour classique qu'il soit, est bien planté. Le film parle aux parents comme aux enfants, qu'il est censé guider vers la résolution des petites tensions familiales.

   Au lycée, la jeune Ruby est un peu à part. Elle n'est pas particulièrement jolie et fréquente un groupe d'ados moins conventionnels que les moutons qui s'extasient devant la nouvelle venue (la sirène). Certains d'entre eux sont clairement des « gothiques ».

   L'héroïne est aussi perturbée parce que son corps change. Je trouve intéressante la mise en parallèle de la découverte de sa nature Kraken avec son passage de l'enfance à l'âge adulte. Ruby est perturbée par les formes que prend son corps et les nouvelles sensations en elle : c'est une métaphore de la puberté.

   Comme beaucoup d'ados en conflit avec leurs parents, c'est auprès d'une grand-mère qu'elle va trouver conseils et réconfort. Ce troisième personnage féminin puissant (avec ceux de la mère et de la fille) est sympathique... et doté d'un tempérament très affirmé. Vous en arrivez donc à la conclusion de cette fiction pour enfants et adolescent(e)s met singulièrement les femmes au premier plan, les personnages masculins n'étant que des faire-valoir.

   J'ai plutôt aimé cela, même si, sur le fond, le discours n'est pas très élaboré. Ruby va résoudre ses problèmes familiaux, assumer sa nouvelle nature et, accessoirement, sauver sa ville. C'est un joli petit film, visible par tout le monde.

11:39 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : cinéma, cinema, film, films

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