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samedi, 25 mai 2024

Furiosa

   Neuf ans après Mad Max : Fury Road, George Miller revient avec une préquelle, nous racontant une partie de l'enfance de Furiosa, sa captivité, ses apprentissages, sa semi-liberté... et sa vengeance.

   La première partie est celle qui détonne le plus dans l'ambiance traditionnelle des films post-apocalyptiques de la franchise. On y voit une sorte de paradis perdu, une oasis où les femmes jouent un rôle essentiel... un évident contraste avec le monde de routards et de bikers du désert, auquel certaines vont se retrouver confrontées. Cet alléchant début fait intervenir deux beaux personnages, celui de Furiosa enfant, interprétée par Alyla Browne (aperçue dans Trois mille ans à t'attendre), et celui de sa mère, une tireuse d'élite sans peur et sans reproche, incarnée par la délicieuse (et vindicative) Charlee Fraser.

   La suite est moins surprenante, mais remarquablement mise en scène. En nous plaçant dans les pas de la jeune héroïne, le scénario nous fait successivement découvrir la bande de pillards gouvernée par Dementus (Chris Hemsworth, bien allumé), la Citadelle, Gastown (Pétroville) et le Moulin à (trous de) balles, autant de mondes dominés par des mâles alphas cruels, où la vie humaine n'a pas la moindre valeur. Ici, il faut souligner la qualité du travail des équipes de maquillage, d'habillage et de décorateurs. Combinés aux effets numériques, leurs efforts contribuent à créer une ambiance unique, un univers spectral et déjanté, très bien accompagné par la musique de Junkie XL.

   Un film Mad Max ne serait rien sans les cascades... et, dans ce domaine, on est copieusement servi. Cela commence, modestement mais efficacement, par la poursuite à motos du début. Le véritable morceau de bravoure du film est constitué par l'attaque du super poids-lourd forteresse, un truc dingue qui a sans doute nécessité des prodiges de mise en scène. Plusieurs séquences ultérieures contiennent des moments d'action bien conçus mais, pour moi, aucun n'atteint la virtuosité de cet assaut en marche, digne des meilleures attaques de train des westerns traditionnels.

   C'est peut-être pourquoi les 30-40 dernières minutes m'ont un poil déçu. Elles sont pourtant traversées par le même souffle. On ne s'y ennuie point. Mais l'on attend peut-être trop de la vengeance de Furiosa. Aussi élaborée (et impitoyable) soit elle, elle déçoit un peu, peut-être parce que la confrontation finale entre l'héroïne et son ennemi intime n'est pas réussie, notamment au niveau des dialogues. J'ai aussi été un peu gêné par le physique d'Ana Taylor-Joy. La comédienne joue bien, mais c'est une brindille, qui n'est pas aussi crédible que l'était naguère Charlize Theron dans le rôle.

   Malgré ces limites, je recommande ce film, à voir sur le plus grand écran possible, avec un son qui déchire.

12:47 Publié dans Cinéma | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : cinéma, film, films

Commentaires

Il est vraiment épatant ce Dupieux.
Avec ce qu'il a fait cette année avec ses 2 films, je me demande ce qu'il peut avoir encore dans la tête et comment il va nous surprendre.
Tu ne parles pas du formidable et étonnant (inconnu) Manuel Guillot. J'ai bien cru qu'il parviendrait à le verser son pinard. Dupieux est plus subtil que cela et ce personnage lui permet de conclure son film (ce qui est parfois une faiblesse chez ce réalisateur).
Léa et Vincent dominent c'est vrai mais Louis et Raphaël ldavantage dans le même registre c'est vrai sont pas mal non plus. J'aime la scène de demande en mariage.

Écrit par : Pascale | dimanche, 02 juin 2024

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